3,3 millions d'euros : c'est la rémunération moyenne d'un patron du CAC 40 en 2012

La rémunération moyenne des patrons du CAC 40 a baissé de 7,6% en 2012 par rapport à l'année précédente, selon les chiffres publiés ce jeudi par Ethics & Boards, l'Observatoire international de la Gouvernance des société cotées. Les revenus de ces dirigeants ont ainsi tourné autour de 3,3 millions d'euros en 2012.  Un niveau légèrement en-dessous de celui de 2008, à 3,4 millions d'euros. Dans le détail, l'Observatoire explique que la rémunération fixe est en moyenne de 998,8 K€, en légère baisse de 2,4% par rapport à 2011. Quant au bonus moyen, il s'élève à 1.321 K€, en baisse de 4,1% par rapport à 2011. Bouygues et PublicisEthics & Boards note également que deux dirigeants du CAC 40 ont renoncé à une partie de leur rémunération 2012. D'un côté, Martin Bouygues n'a pas perçu de rémunération variable au titre de l'année 2012. Et de l'autre, Maurice Lévy, le PDG de Publicis  - qui a renoncé à sa rémunération fixe - est désormais rémunéré intégralement sur une base variable plafonnée à 5 millions d'euros. Selon l'Observatoire, Publicis serait d'ailleurs la première entreprise de l'indice à solliciter l'avis de l'Assemblee Générale Ordinaire des actionnaires sur sa politique de rémunération pour ses principaux dirigeants. La France dans les pas de la SuisseNotons à cet égard que cette publication tombe au moment où les Français songent à emboîter le pas helvétique. Rappelons en effet que la Suisse a voté début mars en faveur d'une loi  limitant la rémunération des patrons. Une initiative que Jean-Marc Ayrault avait qualifiée d' "excellente expérience démocratique", dont il fallait "s'inspirer". Le Premier ministre a d'ailleurs fait part de son souhait qu'un projet de loi sur le sujet naisse avant l'été. Sachant que cette initiative serait également largement plébiscitée par les Français à en croire une enquête Tilder/LCI/Opinionway publiée début mars. L'étude indiquait ainsi que 83% des personnes interrogées s'étaient prononcées en faveur d'une loi instaurant un "salaire maximum" pour les dirigeants d'entreprises privées. En revanche, 16% étaient opposées à une telle législation. Du reste, l'Union européenne, elle aussi, souhaite instaurer une règlementation selon laquelle les actionnaires se prononceraient sur le salaire de leurs dirigeants, mais d'ici la fin de l'année. Lire aussi: Rémunérations des patrons: le vote des Suisses inspire le gouvernement franç
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