Wall Street bien armé pour effacer ses pertes annuelles

Les équipes de Legg Mason, éminente maison de gestion d'actifs de Wall Street dont la réputation s'est forgée au fil des performances de son gérant vedette Bill Miller, en sont convaincues. Selon Sam Peters et Mary Chris Gay, eux-mêmes gérants de portefeuille, les marchés des actions américaines ont touché le fond. Les indices Dow Jones Industrial et S&P500 semblent donc en bonne voie pour poursuivre leur mouvement de rattrapage amorcé depuis leurs points bas annuels respectifs de 9816,49 et 1050,47 points atteint le 7 juin. Déjà mardi, la Bourse de New-York a tenté une échappée au-dessus de ses niveaux de début d'année pour finalement se replier légèrement. institutions moins exposéesMais la remise des compteurs à zéro ne serait qu'une question de temps. Sam Peters et Mary Chris Gay soulignent que le « price to book » (rapport entre le cours et l'actif net par action) des cent plus grosses capitalisations boursières américaines tourne atour de 1,1 contre une moyenne comprise entre 1,3 et 1,4 depuis 1950. En outre, ils notent que 39 % des entreprises cotées américaines affichent un taux de rendement calculé sur la base de leurs flux de trésorerie disponibles supérieurs à la rémunération des obligations spéculatives. Et cela, dans un contexte où les grandes institutions financières de Wall Street sont moins exposées à la montée du risque souverain que leurs consoeurs européennes tout en étant mieux dotées que ces dernières. « Les grandes banques américaines bénéficient d'un système immunitaire puissant grâce à des montants de recapitalisation records. Leur niveau de cash oscille entre 1.200 et 1.300 milliards de dollars » glissent Sam Peters et Mary Chris Gay. Du côté des sociétés non financières, les deux spécialistes pensent que « les estimations de bénéfices pourraient être plus atteignables qu'on ne le croit ». Le consensus des analystes table aujourd'hui sur une croissance bénéficiaire proche de 30 % des groupes composant le S&P500 en 2010. Le tout dans un contexte où « la Fed maintiendra une politique monétaire accommodante et ne relèvera pas ses taux directeurs dans un avenir proche ». Ils estiment qu' « il s'agit là d'une configuration très favorables aux marchés des actions ». Surtout lorsque l'on sait qu'à l'issue des 13  décennies de baisse recensées depuis 1871, 10 années de hausse à raison de 10 % de gain par an, s'en sont suivies. Fabio Marquetty
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