Ébullition autour du rachat d'Areva T&D

Les discussions s'intensifient à quelques heures de la date limite de remise des offres non engageantes pour la reprise d'Areva T&D, fixée à demain minuit. Face au projet Alstom-Schneider, le seul officiellement annoncé, les industriels et fonds intéressés restent à la recherche de la bonne alliance. Si la candidature de General Electric est quasiment assurée, l'industriel américain n'aurait pas finalisé son tour de table avec son compatriote Apollo et le fonds européen CVC (voir « La Tribune » du 31 juillet). Selon nos informations, Apollo hésiterait finalement à rejoindre le consortium.L'autre candidat industriel pressenti, le japonais Toshiba chercherait de son côté un partenaire français afin de « franciser » sa proposition. Le groupe part avec un handicap, puisqu'il a racheté en 2006 le constructeur nucléaire Westinghouse, un des principaux concurrents d'Areva.Axa Private Equity (Axa PE), associé au fonds britannique Charterhouse, discuterait avec des industriels chinois. La filiale de l'assureur dément, en revanche, souhaiter entrer au capital d'Areva en participant à sa prochaine augmentation de capital.apport de garantiesAprès avoir cherché, en vain, un partenaire financier français, l'industriel indien Avantha et sa filiale Crompton Greaves tenteraient désormais de s'allier avec un industriel européen.Le fonds souverain chinois CIC étudierait le dossier et serait aussi intéressé par une entrée au capital d'Areva. Il renforcerait ainsi ses liens industriels avec le groupe nucléaire, condition posée par sa présidente Anne Lauvergeon et l'État.Les offres émanant de fonds d'investissement sans appui industriel semblent en revanche exclues. L'activité d'Areva T&D nécessite l'apport de garanties à destination de ses clients pour d'éventuels remboursements d'acomptes ou de matériels défectueux. Ces cautions, comprises entre 1 et 3 milliards d'euros, coûteraient plus cher si la société était reprise par des fonds dont le risque de crédit est plus élevé. Sans compter qu'en l'absence de perspectives de synergies, ils ne peuvent en théorie proposer le meilleur prix.Si Areva se félicite de l'émergence de plusieurs offres, officiellement garantes d'une vraie compétition sur le prix, la plupart des observateurs laissent peu de chances à un candidat non français. « Seule une reprise franco-française comme Alstom-Schneider correspond à la politique industrielle de Nicolas Sarkozy, désireux de faire émerger des champions tricolores », affirme un analyste parisien, partageant l'avis de ses 12 collègues interrogés hier par Bloomberg. Seul grain de sable possible : si l'offre d'Al­stom-Schneider n'apparaît pas la mieux disante socialement et en termes de prix. « La séparation des actifs permet, sur le papier, d'offrir le meilleur prix », affirme un analyste. Quant aux doublons industriels ? les syndicats évoquent 5.000 suppressions de postes ? « grâce à leur société commune d'acquisition, Alstom-Schneider pourrait se donner le temps nécessaire pour préparer la scission dans de bonnes conditions », souligne un observateur. nInfographie2cols x 95mmTexte exergue surlignableDio odignibh ea faccum quatue feugait praessi blam, sum nit ilis dit at, ver se
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