Les sous- traitants des avionneurs souffrent

« C'est un paradoxe, si nous étions restés monoclient Airbus, nous aurions moins de pro- blèmes. »AéronautiqueLes équipementiers aéronautiques tricolores souffrent. Plus précisément, ceux qui, pour éviter d'être dépendants d'un gros client comme Airbus, disposent d'un portefeuille diversifié. Latécoèree;coère en fait partie. Zodiac aussi. « C'est un paradoxe, indique le président du directoire de Latécoèree;coère, François Bertrand, si nous étions restés monoclient Airbus, nous aurions moins de problèmes. La plupart des entreprises toulousaines qui travaillent uniquement pour Airbus sont en effet peu impactées. » Et pour cause. En dépit de la sévère crise rencontrée par les compagnies aériennes, le constructeur européen, comme son rival Boeing, est en passe de réussir à maintenir pour 2009 les niveaux de production de 2008 (483).C'est loin d'être le cas pour tout le monde. Les constructeurs d'avions d'affaires ou d'avions régionaux sont à la peine. Dassault et Embraer, par exemple, qui pèsent 37 % des ventes de Latécoèree;coère, ont sérieusement réduit les cadences. Et tous les équipementiers qui avaient réussi à se placer sur le B787 Dreamliner pâtissent des retards à répétition du programme. restructurationLe relais de croissance espéré est différé et les discussions sont en cours pour recevoir des indemnités. Résultat, Latécoèree;coère table sur une baisse de chiffre d'affaires de 25 % en 2009 par rapport à 2008, suivie d'une stabilisation en 2010, puis d'une reprise en 2011. Et serre la vis en taillant dans ses effectifs. Six cents postes (intérimaires compris) ont été supprimés au premier semestre et 400 doivent l'être d'ici à la fin 2009. L'objectif est de réussir cette restructuration pour donner de la visibilité à d'éventuels investisseurs. « Le sujet reviendra d'actualité l'année prochaine », a expliqué François Bertrand. Ce projet, évoqué dans le passé, passerait par une augmentation de capital d'une quarantaine de millions d'euros pour renforcer les fonds propres, a confié le directeur général Bertrand Parmentier.Quant à Zodiac, qui a prévenu hier qu'il publierait le 23 novembre une croissance, non plus de 20 % comme prévu, mais à un chiffre de son résultat d'exploitation de l'exercice 2008-2009 (clos fin août), l'impact des difficultés dans l'aviation d'affaires et régionales s'est fait sentir au quatrième trimestre. Sur l'ensemble de l'exercice, le chiffre d'affaires a augmenté de 9,4 %, à 2,2 milliards d'euros. Fabrice Gliszczynsk
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