composantsAprès plus de six mois de négociations, les deux groupes japonais de semi-conducteurs NEC Electronics et Renesas ont annoncé hier être parvenus à un accord définitif de rapprochement. La fusion des deux groupes, prévue pour le 1er avril 2010, donnera naissance au numéro trois mondial des semi-conducteurs, derrière l'américain Intel et le sud-coréen Samsung, mais devant leur compatriote Toshiba. Sur la base des résultats 2008, le chiffre d'affaires combiné de la nouvelle entité s'élève à quelque 9 milliards d'euros. L'entreprise, qui prendra le nom de Renesas Electronics, bénéficiera d'une injection de 200 milliards de yens (1,5 milliard d'euros) de leurs maisons mères via deux augmentations de capital.Cette fusion rapprochera deux entreprises éprouvées par la crise, qui a considérablement affecté le secteur des semi-conducteurs, déjà fragile au Japon. La conjoncture a aggravé les problèmes de NEC Electronics, qui a terminé son dernier exercice, déficitaire pour la quatrième année consécutive, sur une perte quintuplée, d'environ 600 millions d'euros, le poussant à chercher un partenaire. Selon la presse Japonaise, NEC Electronics avait envisagé un rapprochement avec Toshiba ainsi qu'avec Fujitsu avant de se tourner vers Renesas. Renesas, issu de la fusion en 2003 des divisions de semi-conducteurs d'Hitachi et de Mitsubishi, a pour sa part enregistré l'an dernier une perte record de 1,5 milliard d'euros. Les deux entreprises ont chacune déjà engagé des mesures de restructuration. Alors qu'elles sont concurrentes sur un certain nombre de produits, leur rapprochement entraînera vraisemblablement d'autres rationalisations douloureuses, impliquant fermetures d'usines et de lignes de production.secteur automobile Mais il devrait permettre à la nouvelle entité de devenir le leader mondial du prometteur segment des microcontrôleurs, devant l'américain Freescale, avec une part de marché de près de 30 %, selon iSuppli. Contrairement aux mémoires, qui servent à stocker des données, ces circuits intégrés sont des sortes de petits ordinateurs utilisés dans les systèmes embarqués. L'industrie automobile est particulièrement friande de microcontrôleurs et devrait en consommer de plus en plus à l'avenir. Ces pièces sont par exemple utilisées dans les régulateurs de vitesse ou pour optimiser la consommation de carburant dans les véhicules hybrides. O. H.le chiffre d'affaires combiné de la nouvelle entité s'élève à quelque 9 milliards d'euros.

latribune.fr

17 Sept 2009, 1:49

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