Facebook, désormais rentable, entend préserver son indépendance

ternetFacebook a voulu adresser un message à toutes les cassandres des réseaux sociaux. Le site Internet, qui permet aux internautes d'enregistrer leur profil, et de tisser un réseau professionnel et amical avec d'autres internautes, gagne désormais de l'argent. C'est son jeune PDG, Mark Zuckerberg, qui s'est fait écho de la nouvelle via un message mis en ligne sur son blog, envoyé à l'ensemble des membres du site. « Il y a quelques mois, nous prévoyions d'atteindre une situation de trésorerie positive au cours de l'année 2010. C'est chose faite depuis le trimestre dernier, et nous nous en félicitons », explique-t-il. Selon le « Wall Street Journal », le site était déjà rentable au niveau opérationnel depuis plusieurs trimestres. Facebook précise que c'est l'activité elle-même qui génère du cash, et non les fonds levés en mai dernier. À cette date, le fonds d'investissements russe Digital Sky Technologies avait injecté 200 millions de dollars pour 1,96 % du capital de la société, valorisant Facebook à 10 milliards de dollars. Mark Zuckerberg ne donne aucune autre indication sur les chiffres de l'entreprise, si ce n'est le nombre de développeurs qui y travaillent : 300. Il y a quelques mois, Mark Andreesen, membre du conseil d'administration, expliquait à Reuters que le chiffre d'affaires de Facebook atteindrait 500 millions de dollars cette année, soit une croissance de 70 % sur un an.succès exponentielDélivrer un message sur la rentabilité est essentiel pour Facebook. Le site, dont le succès est exponentiel depuis sa création en 2004, a depuis longtemps gagné le pari de l'audience. Pour preuve, Mark Zuckerberg a annoncé dans la foulée que Facebook comptait désormais 300 millions d'utilisateurs, soit 50 millions de plus qu'en juillet, quand MySpace (News Corp) en totalise 130 millions. Avec 70 % d'internautes hors des États-Unis, Facebook, pourtant américain, a largement dépassé ses frontières. Mais jusque-là, il régnait un certain scepticisme sur la capacité des réseaux sociaux, comme Facebook ou MySpace, à attirer les annonceurs sans faire fuir les internautes, réfractaires à voir trop de publicités dans un univers qu'ils considèrent comme très privé. Fin 2007, le site avait proposé à ses annonceurs d'analyser les actions des internautes sur le site pour vendre des publicités ciblées. Exemple, deux internautes échangeant sur la cuisine italienne se seraient vu proposer des offres spéciales par une trattoria à proximité. La perspective de voir leurs données personnelles exploitées de cette manière avait suscité un vent de colère chez les internautes, poussant Facebook à faire machine arrière. En donnant la preuve d'un modèle économique viable, Mark Zuckerberg a réaffirmé le désir d'indépendance du site « sur le long terme », excluant donc une éventuelle reprise. En 2007, Microsoft avait investi 240 millions de dollars pour 1,6 % du capital, laissant présager la volonté de devenir un actionnaire de poids. Mais en mai dernier, Marck Zuckerberg avait dit envisager une introduction en Bourse « dans quelques années ». Plus précis, les analystes tablent sur une arrivée sur le marché au second semestre 2010 ou en 2011. n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.