Photo service confronté à son premier mouvement social de grande ampleur

télécomsC'est une première dans l'histoire de la chaîne de magasins. Le 23 septembre, les syndicats de la Générale de téléphone, société qui regroupe les enseignes Photo service et Photo Station, appellent les 2.200 salariés à une journée d'action. Une grande partie des 400 magasins du groupe pourrait être fermée. À l'origine de cette contestation, des négociations visant à unifier les statuts des salariés de la société, entre les ex-Photo service et les ex-Photo Station. Les salariés de Photo service pourraient ainsi passer à la semaine de 5 jours, contre 4 actuellement, sans compensation alors que les salaires sont gelés depuis neuf ans, protestent ainsi les syndicats. Contactée par « La Tribune », la direction de la Générale de téléphone n'a pas souhaité faire de commentaires, indiquant que des négociations sont ouvertes depuis plusieurs semaines.restruturationConfrontée depuis l'avènement du numérique à la chute du marché du développement de photos, la chaîne de magasins est en restructuration depuis 2005 et accumule les pertes. Affaiblie par la chute de son chiffre d'affaires, elle est reprise en 2005 par ses fondateurs au fonds d'investissement Cinven pour 1 euro symbolique, Michael Likierman et Daniel Abittan. Pour relancer l'activité, et supporter les charges de fonctionnement des 500 magasins, les dirigeants signent un accord avec Orange pour vendre des téléphones et des abonnements au réseau mobile du groupe de télécoms. En janvier 2008, le partenariat commercial est renforcé par une prise de participation de l'opérateur au capital de la chaîne.Après avoir investi au total 68 millions d'euros, dont 36 millions de compensation de créances, Orange détient désormais 48,5 % du capital de la Générale de téléphone, Michael Likierman et Daniel Abittan conservant encore le solde. Le passage de l'opérateur au-delà des 50 % n'est pas actuellement envisagé, ce qui lui permet de ne pas consolider l'intégralité des pertes de la Générale de téléphone. Au premier semestre 2009, et en fonction de ce niveau de participation de 48,5 %, Orange a enregistré dans ses comptes une perte de 14 millions d'euros, soit quasiment autant que l'an dernier à base comparable. En 2008, la société a perdu 38 millions. Olivier Pinaud
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