Les chiffres parlent d'eux-mêmes. En dépit des critiques émises lors de sa création, le « contrat d'amélioration des pratiques individuelles » (Capi) a séduit de nombreux médecins de ville. Entre mai 2009 et juillet 2010, 14.800 praticiens ont signé un accord de « bonnes pratiques » avec l'assurance-maladie. Soit trois fois plus que l'objectif initial. Via ce Capi, les médecins s'engagent sur une période de trois ans à atteindre des objectifs chiffrés dans trois domaines : mieux suivre leurs patients atteints de maladies chroniques, notamment le diabète, améliorer la prévention, par exemple, en accroissant la vaccination contre la grippe saisonnière et être plus vigilant sur les prescriptions de médicaments. En contrepartie, ils perçoivent une prime de l'assurance maladie variable en fonction du degré d'atteinte des objectifs. Au terme d'un an de mise en oeuvre, deux-tiers des médecins ayant signé un Capi vont toucher en 2010 une prime d'un montant moyen de 3.100 euros puisqu'ils ont atteint 45 % de leurs objectifs à trois ans. Pour les meilleurs élèves, le bonus montera jusqu'à 5.168 euros. Il ne sera en revanche que de 1.539 euros pour les moins performants. campagne d'adhésionSatisfaite de ces premiers résultats, même s'il est encore difficile d'évaluer l'équilibre entre surcoût et moindres dépenses, l'assurance maladie lance une nouvelle campagne d'adhésion auprès des médecins. Au total, 43.000 d'entre eux sont éligibles au dispositif. Reste deux difficultés : l'adhésion ne peut, pour l'instant, se faire que sur la base du volontariat. Et les praticiens hospitaliers en sont exclus. Or, selon les chiffres dévoilés jeudi par la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam), ce sont eux qui ont fortement contribués à l'augmentation des dépenses de médicaments en 2009. Bien plus que les médecins de ville... A. L.

latribune.fr

21 Sept 2010, 14:19

Partager :