« Nous sommes prêts à investir massivement » : Wall Street, qui vit ces derniers jours au rythme des résultats des grandes firmes du Dow Jones et du Nasdaq, attendait ce genre de déclaration d'amour. Mais qui prononce ces mots tant espérés par la communauté des analystes et des économistes ? General Electric ? Non, cela aurait été le cas il y a encore quelques années mais désormais l'ex-chouchou de la Bourse américaine parle surtout de restructuration et de cessions d'actifs même s'il prépare aussi des acquisitions. Celui qui parle ainsi de gros investissements produit surtout de la matière grise. C'est le nouveau roi des États-Unis, j'ai nommé Google, son moteur de recherche incontournable sur Internet, ses publicités en ligne, son système d'exploitation pour téléphone mobile Android, sa messagerie en ligne Gmail et sa filiale de vidéos sur Internet Youtube? Pour l'instant, car on sent bien qu'il ne veut pas s'arrêter là. Ce n'est pas General Electric, qui s'est développé au fil des ans, des réfrigérateurs et des ampoules jusqu'aux moteurs d'avion et aujourd'hui au « green business », qui va lui jeter la pierre. Mais dans les économies matures, force est de constater que l'industrie traditionnelle se cherche un nouveau modèle, en misant également sur le respect de l'environnement, quand les nouvelles technologies et particulièrement celles basées sur Internet n'en sont encore qu'au printemps de leur développement. Ce ne sont pas les états généraux de l'industrie organisés en France ou les miniplans de sauvetage de l'emploi à Gandrange qui y changeront quelque chose. Entendre aujourd'hui des mots jusque-là réservés aux champions de l'automobile, de l'énergie, ou de l'aéronautique dans la bouche des nouvelles stars de la Silicon Valley résonne comme une passation de pouvoir, un changement d'ère que l'on n'a pas encore tout à fait intégré[email protected] PROVOST

latribune.fr

17 Oct 2009, 1:37

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