Pour faire face à la crise, la Fiac poursuit ses innovations...

Ils ont ramené la Fiac (Foire internationale d'art contemporain) au c?ur de Paris, convaincu les plus grandes galeries d'y revenir, attiré les collectionneurs du monde entier par leur sélection rigoureuse et un alléchant programme VIP, repositionné la manifestation dans le Top 3 des meilleures foires internationales. Mais pas question de s'arrêter en si bon chemin ! Aussi Martin Bethenod, le commissaire général de la Fiac, et Jennifer Flay, la directrice artistique, ont-ils imaginé une édition 2009 pleine de surprises et de promesses, rassemblant 194 galeries venues de 21 pays différents, au Grand Palais et à la cour Carrée du Louvre.« Nous nous sommes attachés à ce que notre programmation soit équilibrée, confie Martin Bethenod. La Fiac n'est pas le lieu du 100 % branché. C'est pour cela qu'on y trouvera cette année de l'art moderne, de l'art contemporain, les tendances émergentes et du design. » De quoi asseoir l'image d'une manifestation stable mais aussi réactive, toujours prompte à innover. Avec cette exposition conçue par dix des plus grandes galeries internationales d'art moderne, par exemple. Chacune va exposer deux ou trois ?uvres exceptionnelles du XXe siècle. Tel ce « Portrait of George Dyer talking » de Francis Bacon ou un tableau rouge vibrant de Mark Rothko (1968). Une simple exposition ? Non. « On peut voir dans cet ensemble un manifeste rappelant le rôle des marchands pour trouver des pièces uniques à l'heure où les ventes occupent le devant de la scène », souligne Martin Bethenod.InnovationOn peut aussi y voir un signe positif de la crise. « C'est dans ces périodes-là qu'on innove et qu'on pense au rapport à l'histoire », poursuit le commissaire général. Ce qui explique peut-être que les galeries aient préféré elles aussi miser sur des artistes confirmés. Comme si elles tournaient le dos à la spéculation hystérique de cette dernière décennie autour de plasticiens ayant à peine fait leurs preuves. On pourra ainsi se régaler d'un bel ensemble de tableaux de Soulages (« Applicat Prazan »), des sculptures de Rachel Whiteread, l'une des Young British Artist lauréate du Turner Prize, encore jamais exposée en France, chez Luhring Augustine, ou des collages d'Erwin Blumenfeld chez Minotaure.Il faut également sortir du Grand Palais pour profiter des festivités. Car c'est tout Paris qui fait la fête pendant la Fiac. Fabien Giraud & Raphaël Siboni s'apprêtent à mettre le feu avec une pyrotechnie tirée mardi à 22 heures aux Tuileries, ce qui devrait donner une coloration particulière aux cymbales installées par Kader Attia dans le bassin octogonal du jardin. De quoi attirer les grands collectionneurs. Aucun ne manquera à l'appel cette année. « Nous avons même eu davantage d'inscriptions pour cette édition que pour les précédentes », assure Martin Bethenod. Y. Y.Du 22 au 25 octobre. www.fiac.comParis redevient une capitale de l'art avec la Fiac
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