oppositionPour la deuxième réunion de son club Répondre à gauche, aujourd'hui à Périgueux, François Hollande a choisi de parler fiscalité, un thème qui, selon lui, sera « au c?ur » de la campagne présidentielle de 2012. Et sur lequel le député socialiste de Corrèze veut engager, dès maintenant, une confrontation avec la droite.Dans son « pacte redistributif », François Hollande estime tout d'abord qu'il faut doter le système d'imposition du revenu d'une « assiette large » pour le rendre « plus juste ». « Cela impliquera de regrouper l'impôt sur le revenu actuel, la CSG, la prime pour l'emploi et la taxe d'habitation, afin de créer un grand impôt sur le revenu prélevé à la source. » Tous les revenus seront imposés pour « mettre fin au système des niches fiscales et des cadeaux fiscaux, qui créent des situations d'iniquit頻, précise le document élaboré par Répondre à gauche.François Hollande prône aussi l'adoption d'un « barème de taux d'imposition modérés et progressifs », puisque « l'élargissement de l'assiette permettra d'abaisser les taux d'imposition marginaux » et « d'imposer les revenus financiers, qui bénéficient actuellement du prélèvement libératoire au taux réduit, selon le même régime que les revenus du travail ».« Au final, l'imposition des revenus les plus faibles sera abaissée, ainsi que celle des revenus du travail, alors que le taux d'imposition moyen des ménages les plus aisés, ainsi que celui des revenus du patrimoine sera augment頻, explique-t-il.« favoriser l'emploi »Le produit de l'impôt devra être « réparti entre l'État et la Sécurité sociale, comme chez la plupart de nos voisins ». Les collectivités locales « bénéficieront d'une part de ce produit, qui se substituera à la taxe d'habitation » et « auront le pouvoir de fixer elles-mêmes les taux locaux applicables à cette assiette commune ».La réforme porterait aussi sur la fiscalité du patrimoine (ISF, droits de succession, bouclier fiscal), qui serait « mise à plat, afin de la concentrer sur les véritables grandes fortunes, et d'alléger celle pesant sur les patrimoines moyens et supérieurs ».Elle viserait enfin à « favoriser l'emploi en diminuant le coût du travail grâce à l'institution d'une cotisation sociale écologique assise sur toutes les consommations d'énergie de l'entreprise ». L'investissement des entreprises serait soutenu grâce à un élargissement de l'assiette de l'impôt sur les sociétés, ce qui permettrait « d'abaisser le taux d'impôt sur les bénéfices réinvestis dans l'entreprise ». HÉLÈNE FONTANAUD« Au final, l'imposition des revenus les plus faibles sera abaissée, ainsi que celle des revenus du travail. »

latribune.fr

17 Oct 2009, 1:36

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