Plusieurs compagnies aériennes européennes sont sous la pression de leurs navigants. Alors que British Airways connaîtra le 22 février l'issue du vote sur un conflit d'envergure de son personnel de cabine, en lutte contre l'intensification des mesures d'austérité, Lufthansa risque de subir la semaine prochaine sa grève des pilotes la plus forte depuis celle de 2001, qui lui avait coûté 75 millions d'euros. Mercredi, 94 % des 4.500 pilotes de la compagnie et de ses filiales Lufthansa Cargo et Germanwings ont voté le principe d'une grève. Sauf accord avec la direction dans les prochains jours, le débrayage durera de lundi à jeudi.Craignant que des lignes aujourd'hui exploitées par Lufthansa ne soient, à l'avenir, transférées à d'autres entités du groupe fraîchement acquises ou créées, où les salaires sont moins élevés (Austrian ou Lufthansa Italia), le syndicat Vereinigung Cockpit réclame la garantie du périmètre de Lufthansa et par conséquent de l'emploi. Quitte à renoncer à sa demande de hausse salariale de 6,4 %, déjà refusée par la direction. Cette dernière a jugé l'appel à la grève « disproportionn頻 et précisé qu'elle ne pouvait accepter ces exigences. Au- delà de Lufthansa et de British Airways, Alitalia et Meridiana ont vu, début février, une grève des personnels de cabine différéeée par le gouvernement. Chez Air France, des syndicats minoritaires de pilotes ont déposé un préavis du 26 février au 1er mars. Fabrice Gliszczynsk

latribune.fr

17 Févr 2010, 23:48

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