Econduit par SFR et Vivendi, Numericable est tenté par une entrée en Bourse

A défaut d\'un mariage, ou en attendant de préparer la noce, ce sera finalement une sortie par la Bourse. Ce serait est en tous cas « l\'une des options » envisagées par les actionnaires de Numericable, les fonds d\'investissement Carlyle et Cinven ainsi que le fonds de Patrick Drahi, Altice. Selon l\'agence Reuters, qui cite trois sources proches du projet, ces derniers auraient « sollicité des banques en vue d\'une éventuelle introduction en Bourse d\'ici la fin de l\'année. » Le câblo-opérateur français, qui a réalisé 874 millions d\'euros de chiffre d\'affaires en 2012 et un excédent brut d\'exploitation de 456 millions (hors Completel), pourrait être valorisé autour de quatre à cinq milliards d\'euros.Reprise des fusions et acquisitions dans le secteur Les câblo-opérateurs ont semble-t-il la cote auprès des investisseurs, industriels et financiers, et le marché est même en ébullition, avec une reprise des fusions et acquisitions. L\'américain Liberty Global, vient d\'obtenir le feu vert pour racheter le britannique Virgin Media pour 15,8 milliards de dollars et serait intéressé par l\'allemand Kabel Deutschland, qui pèse quelque 6,4 milliards d\'euros et est aussi convoité par Vodafone. Liberty, le groupe du magnat John Malone, vient aussi de racheter 27% de l\'américain Charter Communications pour 2,6 milliards d\'euros. Il y a un an, le néerlandais Ziggo avait levé plus de 800 millions d\'euros et suscité beaucoup d\'intérêt des investisseurs (il capitalise 5,4 milliards d\'euros aujourd\'hui). Un environnement propice donc pour obtenir une bonne valorisation du numéro un français du câble, qui s\'est imposé comme le leader du très haut débit, avec 1,27 million d\'abonnés (dont la moitié à 100 mégabits par seconde) à fin 2012, soit 62% du marché.La piste d\'un mariage avec SFR toujours privilégiée par Carlyle « Pour Carlyle, la meilleure option reste une fusion avec SFR, donc ils ne resteront engagés que si l\'introduction est compatible avec un accord avec SFR » affirme une source proche du dossier citée par Reuters. Numericable et ses actionnaires avaient tenté à l\'automne une opération séduction auprès de Vivendi, qui s\'interrogeait sur l\'avenir de sa filiale télécoms, mais déclare désormais que « SFR n\'est pas à vendre. » Très rentable, avec une marge d\'Ebitda de 52%, Numericable reste un petit acteur avec un parc de 1,6 million d\'abonnés (Bouygues Telecom, le numéro quatre du haut débit derrière Orange, Free et SFR, et qui loue le réseau du câblo-opérateur, a lui-même plus de 1,8 million d\'abonnés à sa BBox) et n\'est pas intégré fixe-mobile comme ses concurrents - ce qui peut-être un avantage pour une fusion.« La dette n\'est plus un sujet »Préparant peut-être déjà le terrain avant un road-show d\'introduction en Bourse, le PDG de Numericable, Eric Denoyer, avait fait valoir le mois dernier en présentant les résultats que « la dette n\'est plus un sujet. Numericable n\'est plus un LBO. » Le câblo-opérateur, qui a émis deux tranches d\'obligations de 360 et 500 millions d\'euros l\'an dernier, supporte encore une dette nette de 2,3 milliards d\'euros mais son ratio d\'endettement, descendu à 5 fois l\'Ebitda, devrait tomber à 4 fois en 2014 ou 2015. Il estime pouvoir alors se refinancer en prêts bancaires.  
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