Air France à la recherche d'investisseurs pour sa filiale Cityjet

Alors qu\'Air France regroupe ses compagnies régionales françaises Regional, Britair, Airlinair, l\'avenir de la compagnie régionale irlandaise Cityjet (1000 salariés environ), filiale à 100% d\'Air France reste très flou. Si une réflexion stratégique sur le positionnement de cette compagnie est en cours dans le groupe, la direction de Cityjet a, selon nos informations,  mandaté un organisme financier irlandais pour rechercher des investisseurs. Ceci pour une ouverture du capital de Cityjet, voire d\'une vente. « Toutes les options sont ouvertes, explique un porte-parole d\'Air France. Tout autre commentaire serait prématuré ». Selon certaines sources, l\'idée première d\'Air France serait de faire entrer des investisseurs dans Cityjet pour lui permettre d\'assurer son développement de manière autonome par rapport à Air France.  Un peu à la manière du pôle régional français dans lequel Air France entend, à terme, ouvrir le capital pour assurer le développement. Dans ce schéma, Cityjet continuerait d\'avoir une activité pour le compte d\'Air France (affrètements) et se développerait en propre sous sa propre marque au Royaume-Uni. Néanmoins, selon certaines sources, une vente totale de Cityjet, n\'est pas exclue si une opportunité se présentait. « Encore faut-il trouver des investisseurs\", explique un observateur. Au regard de la conjoncture, c\'est compliqué ». Pour autant, dans les deux cas, Air France devra restructurer l\'entreprise au préalable, selon des experts. Malgré de gros efforts, Cityjet perdrait encore de l\'argent.En fait, tout pourrait dépendre de ce que les éventuels investisseurs attendent d\'Air France. Leurs intentions pourraient aider Air France à réorienter sa stratégie concernant Cityjet.Victime d\'une erreur stratégique d\'Air FranceConsidérée il y a encore quelques années comme le bras armé d\'Air France contre les low-cost puis contre British Airways, cette compagnie à bas coûts (en raison notamment de la faiblesse du coût du travail irlandais) est victime d\'une erreur stratégique d\'Air France selon des experts. Celle d\'avoir pu penser développer sur les terres de British Airways une filiale basée au London City Airport, à deux pas de la City, desservant les principales villes financières d\'Europe. Rachat d\'une partie de la flotte de Northwest, acquisition de la belge VLM pour disposer de créneaux horaires à London City Airport afin d\'y créer un mini-hub d\'affaires :   malgré ces investissements, Air France n\'a jamais pu développer une force de vente suffisante outre-Manche pour faire de l\'ombre à British Airways. Le constat fut le même pour expliquer l\'échec du Londres-Los Angeles, fermé en octobre 2008, peu de temps après son ouverture. Certes, la crise financière à partir de 2008 et la chute du trafic affaires qui en suivit (et qui n\'est pas reparti depuis en termes de niveau de prix) n\'a pas facilité les affaires de Cityjet.Le climat est très tendu au sein de la compagnie. Le 13 juin, les salariés ont mis fin à une grève illimitée lancée le 5 juin, en raison des inquiétudes liées à l\'absence de la société irlandaise dans le plan de réorganisation du court et moyen courrier d\'Air France. 
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