Les Français diraient-ils "non" à l'euro ?

Si les Français étaient appelés aux urnes aujourd\'hui, le Traité de Maastricht serait rejeté. Quelque 64% des votants qui avaient pu se prononcer sur ce traité portant notamment sur la création de la monnaie unique lors du référendum du 20 septembre 1992 diraient \"non\" selon un sondage Ifop pour le Figaro publié ce vendredi. A l\'époque, le \"oui\", l\'avait emporté avec une faible majorité (51% des voix contre 49%). Entre temps, le rejet du traité européen de 2005 et surtout la crise économique sont passés par là. Ce sondage souligne surtout la relation ambigüe entre les Français vis-à-vis l\'euro. Voici cinq chiffres qui illustre cette tendance. • Pour 45% des Français, l\'euro a été un handicap dans la crise au cours des quatre dernières années. En août 2010, les sondés étaient beaucoup moins catégoriques. Ils n\'étaient que 34% à partager cette opinion. A l\'inverse, 28% voyaient la monnaie unique comme un atout (contre 23% aujourd\'hui) et une majorité (34%) ne tranchait pas.• Près de 9 Français sur 10 reprochent à l\'euro d\'avoir fait grimper le niveau des prix.• Pour 63% des sondés, l\'euro à eu des conséquences négatives sur le chômage et 61% sur la compétitivité.• MAIS... une large majorité de Français (65%) ne souhaitent pas revenir au franc. Il y a trois mois, en juin, ils étaient plus nombreux à déclarer vouloir conserver l\'euro (74%). • Plus largement, la perte de confiance s\'étend aux institutions communautaires. Ainsi, un peu plus de trois quarts des Français jugent l\'Union européenne inefficace dans la lutte contre la crise économique et 67% pensent que depuis vingt ans, l\'UE va dans la mauvaise direction. Ils attendent que les institutions interviennent. C\'était le cas début septembre à l\'égard de la Banque centrale européenne.
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