Journaliste, auteur de « la Dernière Bulle », éditions Mille...

Journaliste, auteur de « la Dernière Bulle », éditions Mille et Une Nuits.Dans votre livre, vous expliquez que Barack Obama est sous la coupe de Wall Street. Obama s'est fait imposer son équipe par la finance américaine, à commencer par le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, le chouchou des banques d'affaires, et Larry Summers, son conseiller économique, ex-numéro deux dans l'administration Clinton, alors dirigée par un patron de Goldman Sachs, Bob Rubin, qui a depuis mené Citigroup à la déconfiture. Toute leur gestion de la crise financière a été déterminée par le souci de protéger les intérêts de Wall Street, qui est aujourd'hui plus puissante que jamais.Cela veut-il dire qu'on ne peut pas attendre de vraies réformes du G20 ? Tout le monde se focalise sur la question des bonus des traders, qui est accessoire. En réalité, Obama avait cent jours pour casser le pouvoir des grandes banques, et il n'a pas voulu le faire, contrairement à ce qu'il a fait pour l'industrie automobile, qu'il a nationalisée et mise sous le contrôle de l'État.La reprise actuelle n'est-elle pas le signe que la finance n'est pas si malade ? C'est une reprise complètement artificielle, elle a été fabriquée par Wall Street, alors que les causes de la crise sont toujours à l'?uvre, inchangées. Les banques ont organisé la remontée de leur propre cours. La rechute sera plus violente et plus rapide qu'on ne le pense. Pour sortir de ce cercle vicieux, il faudra bien remettre la finance à sa place. Et travailler à préserver les emplois à valeur ajoutée chez nous, dans les pays mûrs. Ce qui ne pourra se faire qu'avec un protectionnisme raisonnable.La gestion de la crise financière a été déterminée par le souci de protéger les intérêts de Wall Street »flashinterviewJean-michel Quatrepoint
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