Les écarts se creusent entre médecins

Les revenus des médecins libéraux ont globalement progressé de 1,8 % par an entre 2004 et 2007, mais les écarts se sont creusés entre généralistes et spécialistes, constate l'Institut national de la statistique et des études économiques. Les omnipraticiens, qui représentent 53 % des 100.000 médecins libéraux, ont ainsi retiré de leur activité libérale 66.800 euros en 2007, soit seulement 61,1 % du revenu de leurs confrères spécialistes. En 1993, ce taux atteignait 69 %. Entre 2000 et 2007, les honoraires des généralistes ont été « entièrement soutenus par les prix » puisque l'activité moyenne d'un omnipraticien a diminué de 2 % en sept ans, alors que les tarifs des actes (consultation, visite?) ont augmenté au total de 18 % en termes réels.Entre spécialités, les différences de revenus restent également importantes. Le revenu libéral moyen des généralistes dépasse ainsi, en 2007, celui des psychiatres (57.900 euros) et des dermatologues (57.600 euros), qui figurent en bas du classement. Les revenus des spécialités qui facturent plus de consultations et de visites que d'actes techniques (rhumatologues, gynécologues, dermatologues, psychiatres et pédiatres) sont en moyenne nettement inférieurs à ceux de leurs confrères pratiquant davantage d'actes techniques (radiologues, anesthésistes, pneumologues, stomatologues, gastro-entérologues, cardiologues, chirurgiens et ophtalmologues). En 2007, les revenus libéraux de ces spécialités dites « techniques » ont eux-mêmes varié, de 74.400 euros pour les pneumologues à 202.800 euros pour les radiologues. Entre 2000 et 2007, les rémunérations de ces spécialistes ont augmenté en moyenne chaque année, au-delà de l'inflation, de + 1 % pour les oto-rhino-laryngologistes à + 3,8 % par an pour les anesthésistes. dépassementsSur cette période, la part des dépassements a augmenté pour toutes les spécialités. Elle a représenté en 2007 en moyenne 16 % des honoraires des spécialistes (de 4 % pour les radiologues, les cardiologues et les pneumologues à 30 % pour les chirurgiens et 43 % pour les stomatologues). Les spécialités ne sont pas le seul facteur d'explication des différences de revenu. Le territoire joue également, les rémunérations étant plus élevées dans les régions où la densité de médecins est la plus faible, comme la Picardie ou le Nord-Pas-de-Calais. V. Ch.
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