Pendant ce temps, en Suède, on baisse les impôts des retraités

Nouvel exemple de la bonne santé des finances publiques de la Suède, les retraités vont payer moins d\'impôts l\'année prochaine. Contrairement à la France, qui envisage de les mettre davantage à contribution, le pays \"qui ne connaît pas la crise\" prend donc le chemin inverse.Le budget 2013 préparé par le gouvernement de centre-droit prévoit en effet de lutter contre les conséquences de la crise de la zone euro, destination privilégiée des exportations suédoises. En misant sur la consommation intérieure et l\'investissement, le Royaume compte donc limiter l\'impact sur sa balance commerciale de la mauvaise passe traversée par ses principaux partenaires. En clair, pendant que les pays de l\'Union monétaire se serrent la ceinture pour respecter au plus vite un objectif de 3% de déficit public imposé par Bruxelles, la Suède prépare sa propre politique de relance.Entre 58 et 81 euros en moins par anLes retraités paieront donc entre 500 et 700 couronnes suédoises (entre 58 et 81 euros) d\'impôts en moins par an, ont détaillé les dirigeants des quatre partis de la coalition gouvernementale dans une tribune publiée lundi par le journal Dagens Nyheter. Pour les caisses de l\'Etat, cette mesure représentera un surcoût de 1,15 milliard de couronnes suédoises (133 millions d\'euros) par an. Le gouvernement réfléchirait en outre à revaloriser les pensions des retraités célibataires et affirme qu\'il se penchera de nouveau sur la situation fiscale des retraités lors de l\'examen du budget 2014, année des prochaines élections générales suédoises.Dépenses supplémentaires et réductions d\'impôtsEn attendant, ce coup de pouce aux retraités aura donc un coût limité pour la Suède. Au total, le gouvernement a prévu 24 milliards de couronnes (2,78 milliards d\'euros) de dépenses supplémentaires et de réductions d\'impôts pour son budget 2013. La semaine dernière, il avait déjà annoncé son intention de diminuer le taux d\'imposition sur les sociétés en le ramenant à 22%, soit 1,5 point en dessous de la moyenne mesurée dans l\'Europe des Vingt-Sept. Pour compléter son dispositif de relance, le gouvernement prévoit également d\'augmenter ses investissements dans les infrastructures et la recherche.La dette publique à peine supérieure à 30% du PIB\"Une grande partie de la population européenne va devoir vivre avec des hausses d\'impôts et une baisse des prestations sociales pendant de nombreuses années à venir\", écrivent ainsi les dirigeants des partis de coalition qui soulignent \"une situation différente\" en Suède \"grâce aux politiques responsables qui ont assuré à l\'économie suédoise un terrain solide et stable.\" Et on peut difficilement leur donner tort. Le royaume bénéficie en effet d\'un contexte économique plutôt favorable. En août, la prévision de croissance a ainsi été relevée à 1,6% pour cette année, contre 1,1% précédemment. Le retour à l\'excédent budgétaire prévu pour 2014 devrait par ailleurs permettre à la dette publique de passer sous les 30% avant 2020, alors qu\'en 2010 elle frôlait les 40%. De quoi faire pâlir d\'envie ses voisins européens.
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