Un appel d'air pour le fabricant français d'éoliennes Vergnet

C'est un réel soulagement pour Marc Vergnet, le fondateur éponyme de l'entreprise spécialisée dans les éoliennes capables de se coucher, adaptées aux zones cycloniques ou éloignées de toute infrastructure de transport.«Depuis 15 ans, notre activité est portée par les DOM, qui bénéficiaient de tarifs de rachat, de subventions et de défiscalisation», rappelle-t-il. Durement concurrencé par le photovoltaïque depuis l'instauration de conditions préférentielles pour le photovoltaïque en 2007, l'industriel y a perdu 70% de son activité. Par la suite, la conjonction du retard des appels d'offres censés relancer la machine et de la loi littoral imposant la construction dans la continuité des habitations, dans des zones coincées entre mers et montagne, n'a rien arrangé, et les relations avec les partenaires financiers et industriels avaient fini par se tendre.Des solutions pour stocker l'énergieApparemment, l'opiniâtreté de Marc Vergnet auprès du nouveau gouvernement a fini par payer. Faisant valoir ses solutions innovantes mises au point avec EDF, qui permettent de stocker l'électricité et donc de produire en dehors des périodes de vent et de garantir une puissance sur des tranches d'une demi-heure, il plaide depuis des mois pour l'application d'un tarif aligné sur ceux proposés par les participants aux appels d'offres.Soit 175 euros par kilowattheure avec défiscalisation, ou 250 euros/kWh sans défiscalisation. Le niveau n'en a pas été précisé, mais le gouvernement, par la voix du premier ministre en conclusion de la Conférence environnementale samedi 15 septembre, a bel et bien affirmé l'instauration d'un tarif de rachat spécifique aux DOM d'ici à la fin de l'année.Des ventes de 15 à 20 MW par an«Il n'y a pas vraiment de risque de dérapage, insiste Marc Vergnet, car le potentiel éolien des DOM ne dépasse pas les 150 à 200 mégawatts (MW).» En revanche, pour lui, ce nouveau tarif donne de la visibilité. Il va notamment permettre de débloquer les projets prévus avec son client Aerowatt. En tous cas ceux qui ne sont pas concernés par la loi littoral. Mais sur ce point aussi, Marc Vergnet a bon espoir d'être entendu par le gouvernement. Deux commissions nommées pour plancher sur la question doivent remettre leur rapport d'ici à la fin septembre, et des solutions spécifiques aux DOM pourraient être trouvées.Marc Vergnet espère aussi mener à bien des projets de «repowering» de parcs existants, dont certains exploités par EDF EN. Il s'agit de remplacer plusieurs éoliennes de faible puissance (les premières installées par Vergnet ont près de 20 ans) par de nouvelles turbines plus puissantes et moins nombreuses.Au total, il table sur 15 à 20 MW par an pendant 10 ans, et a promis à ses partenaires (dont le Fonds Stratégique d'Investissement et Nass&Wind) du chiffre d'affaires et du résultat à compter de 2014.
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