Natixis AM muscle son expertise dans l'environnement

vestissement socialement responsableSans doute en partie inspirées par l'engouement du grand public pour les films de Yann Arthus-Bertrand (« Home ») et de Nicolas Hulot (« le Syndrome du Titanic »), ou encore par la vague verte enregistrée lors des dernières élections européennes, de nombreuses sociétés de gestion réaffirment actuellement leur engagement dans l'investissement socialement responsable (ISR). Cependant, certaines annonces sont le fruit d'un travail qui s'est étalé sur plusieurs mois. Ainsi, il y a tout juste un an, en pleine crise financière, Natixis Asset Management (NAM) entamait une réflexion sur les effets du réchauffement climatique sur l'économie. Ce travail vient de déboucher sur la création d'un comité scientifique consacré à l'évolution du climat et permettra de lancer, à la fin de l'année, une nouvelle gamme de fonds actions sur ce thème. « Nous avions jusqu'à présent développé une gamme de fonds ISR en mettant l'accent sur les enjeux liés à la gouvernance d'entreprise et à la responsabilité sociale, explique Philippe Zaouati, directeur du développement de NAM. Nous trouvons aujourd'hui opportun d'approfondir notre expertise dans l'environnement en nous spécialisant sur la problématique du changement climatique. » un intérêt nouveauPeu de professionnels se sont, pour l'instant, emparés de cette thématique. « Moins de 10 % des fonds environnements distribués en Europe se consacrent au changement climatique », précise Philippe Zaouati. En effet, la plupart des fonds « verts » abordent généralement le thème de l'environnement d'un point de vue global ou s'intéressent à des enjeux spécifiques comme l'eau ou les énergies renouvelables. Pourtant, certains investisseurs institutionnels, et non des moindres, manifestent un intérêt nouveau. C'est ainsi, que le fonds de pension public norvégien, l'un des plus importants au monde avec plus de 260 milliards d'euros d'actifs sous gestion, a annoncé en avril dernier vouloir investir 20 milliards de couronnes norvégiennes (environ 2,4 milliards d'euros) sur cinq ans dans les entreprises dont l'activité ou les technologies influent positivement sur le climat et dans celles contribuant au développement durable des économies émergentes. En France, le FRR (Fonds de réserve pour les retraites) vient, de son côté, de mener une étude en partenariat avec l'Aprec (Association pour la promotion de la recherche en économie du carbone) et la société de conseil spécialisée I Care Environnement, sur l'impact du réchauffement climatique sur son allocation d'actifs stratégique.Outre l'aspect éthique, cette problématique offre à l'investisseur des opportunités d'achat. « Les marchés financiers n'ont toujours pas pris en compte l'impact du changement climatique sur l'évolution future de l'économie et donc des entreprises, indique Philippe Zaouati. Cet impact en favorisera certaines et en pénalisera d'autres. Ainsi, nous pensons pouvoir détecter les secteurs et les valeurs affichant les plus forts potentiels de croissance. » La thématique du changement climatique permet aussi à l'investisseur, qui a un horizon de placement de long terme, de diversifier ses investissements socialement responsables, notamment d'un point de vue géographique. La nouvelle gamme de fonds actions mis au point par NAM couvrira les pays émergents, ce qui est rare pour une offre ISR. Elle permettra d'être présent dans presque tous les secteurs d'activité, des fabricants d'éoliennes aux constructeurs automobiles en passant par les assureurs et les réassureurs pour la prise en compte des catastrophes naturelles présentes et à venir. Seules les banques restent exclues de l'univers d'investissement du gérant en raison de leur trop faible implication.
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