Le juge de paix. Le Grand-Prix du Brésil avait tenu ce rôle l'an passé lors de l'empoignade finale entre Hamilton et Massa, l'Anglais remportant sur le fil son premier titre mondial face au Brésilien, star du public paoliste. Cette année encore, le circuit Interlagos aura été le théâtre d'émotions fortes. En s'assurant la cinquième place d'une course à rebondissements, Jenson Button est devenu hier champion du monde pour la première fois de sa carrière. À 29 ans, le pilote britannique a conclu de la plus belle des manières une année exceptionnelle pour Brawn GP, alors qu'il reste une course à disputer le 1er novembre à Abu dhabi. L'équipe de Ross Brawn a logiquement été sacrée championne du monde des constructeurs après avoir survolé le début de saison. En s'imposant à six reprises lors des sept premiers grand prix, Button a longtemps paru intouchable. Avant de connaître un sérieux passage à vide cet été. Mais à force de persévérance, l'Anglais a retrouvé son coup de volant magique pour décrocher le Graal ce week-end sur le bitume brésilien.pluie torrentielleParti en pole position, Rubens Barrichello espérait pourtant entretenir le suspense en s'imposant devant son public. Les jours précédents, il avait brillamment dompté les conditions météorologiques lors des qualifications. Sous une pluie torrentielle, le vétéran de 37 ans avait surclassé ses concurrents, notamment les deux autres candidats au titre mondial, Jenson Button, 14e après une erreur d'appréciation concernant le choix de ses pneumatiques, et Vettel, 16e, victime lui aussi du déluge qui s'est abattu sur le circuit. Mais devant une foule scandant « Rubinho, Rubinho ! » ? le surnom de Barrichello ? la chance allait bientôt tourner. Profitant d'une succession d'incidents ? abandons sur accident de Trulli, Sutil et Alonso ? en début de course, Jenson Button entame sa folle remontée. Derrière un Barrichello d'abord dominateur? puis malchanceux à son tour lorsqu'il est victime d'une crevaison à quelques tours de l'arrivée. Un incident qui ouvre la voie royale à Button?Le pilote britannique offre ainsi le doublé à son pays, un an après le sacre de Lewis Hamilton. Ivre de bonheur, Button, qui s'était révélé chez Williams, a levé un poing rageur au moment de franchir la ligne d'arrivée. « We are the Champions », a-t-il hurlé avant de recevoir les félicitations fair-play de son coéquipier et principal rival, Rubens Barrichello? qui laisse ainsi probablement passer sa dernière chance de décrocher la précieuse couronne. nJ.-P. A. et A. J.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:26

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