RadioEurope 1 a réussi sa rentrée. La radio du groupe Lagardèrerave;re a gagné 115.000 auditeurs sur la période septembre-octobre, selon Médiamétrie. « En un an, nous avons divisé par deux l'écart avec RTL, par trois celui avec France Inter et par six celui avec NRJ », se félicite le directeur des programmes d'Europe 1, Philippe Balland. Après avoir pris, au moment de l'arrivée d'Alexandre Bompard en juillet 2008, un virage vers le sport, la station, à la quatrième place du marché derrière RTL, France Inter et NRJ, s'est recentrée à cette rentrée sur un format plus généraliste, en concurrence frontale avec la première radio française. Les programmes phares ? la matinale de Marc-Olivier Fogiel, les émissions de Jacques Pradel et de Laurent Ruquier ? ont été rallongés d'une demi-heure. « La tranche 18-20 heures a été modifiée. L'info a été densifiée, et à 19 heures, nous avons opté pour une contre-programmation avec le talk-show culturel de Michel Drucker », indique Philippe Balland. le sport ne paye pas « Ils se sont rendu compte que le sport, ça ne payait pas tant que ça », indique Catherine Vernié du département radio d'Havas Media. Désormais, l'après-midi, le sport a sa place uniquement de manière exceptionnelle en fonction des événements. Dans le même temps, RMC, qui, elle, mise toujours sur le sport, a gagné du terrain avec 6,5 % d'audience cumulée (+ 0,6 point). Face à Europe 1, RTL a perdu 144.000 auditeurs environ, avec une audience cumulée de 11,8 % de la population française (? 0,4 point sur un an). « Nous avons reculé sur les plus de 60 ans, mais enregistrons une bonne performance sur la matinale », se défend le nouveau patron de la radio, Christopher Baldelli. En difficulté depuis des mois, NRJ pourrait recommencer à remonter la pente. Si la chaîne musicale est toujours en déclin sur un an, elle s'est stabilisée ces derniers mois. « Grâce à la présence de Nikos Aliagas, le matin, la baisse s'est arrêtée. On progresse sur les 25-49 ans », témoigne Maryam Salehi, directrice déléguée de NRJ. « Avant la star, c'était NRJ. Maintenant, c'est Nikos, un nom de la télé très connu », indique Catherine Vernié. En revanche, si France Inter conserve sa deuxième place avec une audience stable sur un an, France Info poursuit son érosion, malgré les tentatives de relance de ces deux dernières années. « Il y a un problème de modèle qui s'usait. Nous avons essayé de lui redonner de la profondeur. L'antenne a radicalement changé en septembre, et nous notons une certaine stabilité depuis le printemps. Jean-Luc Hees [le patron de Radio France, Ndlr] nous laisse le temps », indique François Desnoyers, son directeur général délégué.

latribune.fr

19 Nov 2009, 1:45

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