Le marché se tourne à nouveau vers les valeurs de rendement

tratégieFaut-il préférer l'ivresse des sommets ou la sécurité du refuge de montagne ? Les stratégistes de Nomura optent pour la seconde option. Dans sa dernière lettre de conjoncture hebdomaire, le bureau d'analyses financières s'efforce de faire redécouvrir le charme des valeurs de rendement à ses clients. Ces valeurs (voir infographie) ne réalisent, certes, pas forcément des performances extraordinaires en Bourse, mais distribuent de généreux dividendes et ce, de façon régulière.étape charnière« Au cours du second semestre d'un rally boursier, une stratégie de rendement rapporte davantage que la plupart des autres stratégies d'investissement », assure Nomura. Ainsi, lors des rallys de 1992-1993 et de 2003-2004, les stratégies de rendement ont rapporté en moyenne 3,2?% durant la seconde moitié du rally, c'est-à-dire de mai 1993 à novembre 1993, et d'octobre 2003 à avril 2004. Alors que les stratégies fondées sur la décote boursière par rapport à l'actif net ont généré en moyenne une performance de 1,9?% seulement, au cours de la seconde moitié du rally, d'après les calculs de Nomura.Un écart qui s'explique aisément. Au début d'un rebond boursier, lorsque l'horizon macro et microéconomique demeure brouillé, les investisseurs jettent leur dévolu sur les valeurs qui ont été massacrées, afin de réaliser ensuite d'importantes plus-values. Ce n'est qu'une fois la visibilité sur les résultats des sociétés revenue que le marché se tourne vers les valeurs de rendement.Nomura estime que le rally actuel arrive précisément à cette étape charnière. Pour deux raisons. D'abord, cela fait plus de six mois ? huit mois exactement ? que ce fameux rebond a débuté. Ensuite, la visibilité sur les bénéfices des entreprises s'améliore. En témoignent les hausses de dividendes annoncées en début de semaine par Intel et Burberry. Le fabricant américain de semi-conducteurs a augmenté de 13 % son dividende, au titre du trimestre en cours, invoquant le rebond de la demande d'ordinateurs personnels. C'est également grâce à la « dynamique de (son) business » que le groupe bitannique de prêt-à-porter de haut de gamme Burberry a proposé un dividende en progression de 4 %, au titre de 2009. Dividende que la société avait laissé inchangé au titre de 2008, récession économique oblige.De fait, les stratégies de rendement ont rapporté en moyenne 0,9 % depuis septembre dernier, date à laquelle le rally enclenché le 9 mars a abordé son second semestre, calcule Nomura. Alors que les stratégies fondées sur les décotes ont généré une performance négative de 6,8 %. Il semble donc que des valeurs comme Veolia, Suez Environnement et GDF Suez, qui affichent des rendements de l'ordre de 5 %, aient de beaux jours devant elles. Christine Lejoux
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.