Montebourg appelle Depardieu à "revenir chez nous"

Alors que le départ de Gérard Depardieu en Belgique n’en finit plus de susciter la polémique, Arnaud Montebourg a joué la carte de l’apaisement. Dans un entretien au Monde ce mardi, le ministre du Redressement productif \"lui demande donc de rester dans la communauté patriotique de la France et de revenir chez nous\". Il renchérit: \"Je le dis avec grand respect pour ce qu\'il est, pour son art et son œuvre.\"Ces propos apparaissent dans la même veine que ceux de Jean-Marc Ayrault la veille. Le Premier ministre, qui avait échaudé l’acteur en jugeant précédemment sa décision \"assez minable\", a mis de l’eau dans son vin: \"J\'ai dit aussi que Gérard Depardieu était un grand artiste, aimé par les Français à ce titre. Dans cette même intervention, j\'ai parlé de solidarité citoyenne et de patriotisme, payer ses impôts lorsque des efforts doivent être faits, c\'est l\'affaire de tous les Français\", a déclaré le locataire de Matignon.\"Le Premier ministre a pris une décision, et je m\'y suis rangé\"Dans son entretien au journal du soir, Arnaud Montebourg est évidemment revenu sur le dossier Florange, où il s’est frontalement opposé au Premier ministre. Le ministre du Redressement productif - qui est devenu lundi la personnalité préférée des sympathisants de gauche après l’enterrement  du projet européen Ulcos par Mittal -, a encore une fois défendu le levier de \"la nationalisation temporaire\". Cet outil, que Jean-marc Ayrault avait qualifié de \"solution artificielle\", apparaît aux yeux d’Arnaud Montebourg comme \"l\'arme dont dispose la puissance publique pour lutter contre la désindustrialisation et préserver des capacités de production stratégiques\". Concernant le fait que sa solution pour le site sidérurgique mosellan n’ait pas été retenue par Jean-Marc Ayrault, il affirme qu’il lui est \"difficile de commenter une décision qui ne relève pas de [sa] compétence. Le Premier ministre a pris une décision, et je m\'y suis rangé.\" Visiblement requinqué après avoir été à deux doigts de jeter l’éponge, il rappelle avoir \"été maintenu\" à son poste par François Hollande. \"Je n\'ai pas une mentalité de déserteur, et n\'aime pas esquiver mes responsabilités ; je continue le combat pour la reconstruction de l\'industrie française\", lâche-t-il. 
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