Avec son dernier produit Optima, dont la commercialisation vient de débuter, SES-Signalisation espère marquer des points à l'étranger et s'imposer davantage encore sur le marché français. Car Optima, c'est le premier panneau à messages variables entièrement autonome. « La conjoncture n'est pas simple : les travaux neufs sont plutôt en régression et nos clients ? collectivités locales et État ? sont plutôt prudents », explique Lionel Couche, PDG de cette PME de 590 salariés. L'entreprise (78 millions d'euros de chiffre d'affaires) qui compte quatre sites de production en France, dont deux en Touraine où se trouve le siège social, est devenue un des leaders de ce marché en misant en particulier sur les panneaux à messages variables, ces grands portiques installés sur les autoroutes ou les grandes routes et qui diffusent en temps réel des messages de sécurité aux automobilistes. « Mais la localisation de ces panneaux est contraignante, précise Lionel Couche. On ne peut pas les installer partout car il faut une alimentation électrique. C'est pourquoi nous avons voulu innover pour trouver une alternative. »travail d'équipeCelle-ci est venue en partie avec le pôle de compétitivité S2E2 (Sciences et systèmes de l'énergie électrique) dont le siège se trouve chez STMicroelectronics, à Tours. Grâce à lui, le bureau d'études de SES a pu s'appuyer sur les équipes du CEA Grenoble et de l'Ines (Institut national de l'énergie solaire) pour mener à bien le projet. Adhérent du S2E2, SES a pu aussi mobiliser des fonds publics régionaux pour ce projet de R&D collaboratif. Optima, panneau de signalisation routière totalement autonome, est le fruit de ce travail. Équipé de panneaux photovoltaïques et de batteries de stockage, ce portique peut désormais être installé partout ou presque sur le réseau routier, aux meilleurs endroits pour la sécurité et sans raccordement électrique.« Nous avons travaillé longtemps, souligne le PDG car, pour respecter les normes de sécurité, il fallait un produit totalement fiable, disponible 24 heures sur 24, toute l'année, quels que soient l'ensoleillement ou l'absence de soleil. »Mais cet équipement dépasse la simple innovation « verte » car il se présente aussi comme un « concentré des technologies » avec des « circuits électroniques intelligents », des LED basse consommation, un système électrique de régulation et une unité d'alimentation de secours alimentée par pile à combustible.L'entreprise, qui a été par le passé la première à mettre sur le marché des panneaux à messages variables, veut pousser cet avantage pour conquérir des parts de marché. En 2009, la PME que Lionel Couche a reprise au groupe Bouygues voici trois ans, a notamment doublé sa part à l'exportation (25 % de l'activité), en réactivant en particulier sa filiale américaine. Trois millions d'euros ont été investis en Touraine pour développer une des deux unités de production. « Nous avons les outils et les hommes pour nous développer, insiste Lionel Couche, mais nous manquons de visibilité à moyen terme avec des marchés qui sont peu réactifs. »

latribune.fr

20 Jan 2010, 13:58

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