Citroën lance sa gamme DS chic

Ayant retrouvé sa légitimité technique et esthétique avec des véhicules réussis (Citroën C3 et C4 Picasso, C5?), Citroën veut maintenant franchir une nouvelle étape et se donner une image haut de gamme, qui fait cruellement défaut à l'automobile française. Rude gageure, quand la limousine C6 arrive péniblement à 2.000 ventes annuelles (1 % des ventes d'une Mercedes Classe E). Avec sa ligne DS, dont le premier maillon sera commercialisé le 23 janvier, la firme aux chevrons tente de faire dans le snobisme chic. « La petite DS3 veut mordre sur les clients de Mini, Fiat 500, Alfa Mito. Nous visons un taux de conquête de 50 % en dehors des clients de Citroën », explique Frédéric Banzet, directeur général de la marque.La citadine DS3 (moins de 4 mètres de long) est une variante trois portes aux faux airs de coupé de la petite berline C3, commercialisée le 20 novembre 2009. La marque lui a appliqué certaines recettes des concurrentes, comme 11 combinaisons de couleurs, 8 garnissages de sièges différentes, 4 variantes de teintes pour le toit avec des décors? zébrés ou évoquant des tatouages, 11 jantes possibles, pour personnaliser le véhicule et faire monter la note, donc la marge. « Il faut compter en moyenne 1.000 euros de plus que la berline C3 » à motorisation et équipement comparables, souligne Frédéric Banzet. Chaque année, une nouvelle collection sera présentée. Une version écologique Stop and Start (arrêt et redémarrage automatiques du moteur au feu rouge) arrivera courant 2010. Une découvrable est envisagée, des déclinaisons sportives aussi, comme chez Mini ou Fiat !Pays ciblesCitroën compte « vendre 16.000 DS3 en France annuellement ». Les capacités pour la DS3 à Poissy ? en France, donc ! ? se montent à 80.000 unités environ, contre 265.000 à Aulnay mais aussi partiellement à Poissy pour la C3. Les pays cibles sont, outre l'Hexagone, « la Grande-Bretagne et l'Italie ».La gamme DS, vendue à travers le même réseau que les autres Citroën, se complétera d'une compacte DS4 début 2011 ? dérivée de la future Citroën C4 ?, puis d'une berline-break DS5 la même année ? sur la base de la familiale C5. Cette dernière recevra une motorisation hybride diesel. Cela suffira-t-il à relancer une lignée haut de gamme à la française ? Pas sûr, mais Citroën a le mérite d'essayer.
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