L'an passé, lors de ses voeux au monde de la culture à la Cité de la musique, le chef de l'État avait repris à son compte quelques unes des 22 mesures du rapport de la mission « Création et Internet », dite Zelnik. Il avait annoncé une taxe « Google » sur la publicité en ligne (votée puis suspendue depuis), le lancement d'une Carte musique pour inciter les jeunes à l'achat de musique en ligne (lancée fin 2010 avec un succès très mitigé), et demandé aux producteurs de musique de faire un effort dans leurs relations avec les sites de musique en passant à une gestion collective de leurs droits. Cette année, dans ses voeux à l'adresse à la fois du monde de la culture et de l'éducation, il s'en est tenu mercredi au Grand Palais à des généralités demandant au ministre de la Culture d'organiser un sommet du G20 consacré à la protection des droits d'auteurs sur Internet, avant le G20 de Cannes début novembre. Il a également convié les grands opérateurs de l'Internet en prélude au prochain G8 à Deauville les 26 et 27 mai, où il veut mettre au menu la « question centrale de ?l'Internet civilisé? ». Question de rémunération« On ne peut pas d'un côté consommer comme jamais des images, de la musique, des auteurs, de la création, et ne pas assurer le respect du droit de propriété de celui qui a mis toute son émotion, son talent et sa créativité (pour les réaliser). Le jour où on ne rémunère plus la création, on tue la création », a estimé Nicolas Sarkozy. Il a reconnu la difficulté et les malentendus autour de la mise en place de la Hadopi, autorité de lutte contre le piratage. Enfin, sur l'accord et les 13 engagements signés lundi entre l'État, les producteurs de musique et les plates-formes en ligne pour répondre à son injonction de l'an passé, et le projet, inscrit dans cet accord, de créer un organisme de soutien à la musique, équivalent du CNC pour le cinéma, le chef de l'Etat n'a pas dit un mot. Isabelle Repito

latribune.fr

20 Jan 2011, 11:39

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