Pour Stéphane Richard, « la guerre picrocholine entre Orange et Canal Plus était amusante un temps, mais n'est plus d'actualité ». Le patron d'Orange a tenu mercredi une conférence de presse commune avec son homologue de Canal Plus, qui était encore l'ennemi il y a à peine un an. Tous deux ont détaillé leur projet d'accord, qu'ils espèrent finaliser « d'ici fin 2011 ». Le schéma est conforme aux informations qui filtraient depuis l'été : ils vont créer une filiale commune à 50/50, à laquelle seront apportées les 5 chaînes cinéma d'Orange, et la chaîne TPS Star appartenant à Canal+. La chaîne Orange Ciné Max sera fusionnée avec TPS Star pour donner naissance à Orange Ciné Star, qui sera diffusée sur la TNT et tous les fournisseurs d'accès. Les quatre autres chaînes cinéma d'Orange « pourraient » être distribuées par CanalSat. Le prix de la future offre sera compris entre 10 et 15 euros, et « n'augmentera pas » pour les abonnés actuels d'Orange, qui payent 12 euros par mois, a promis Stéphane Richard.Le budget sera de 100 millions d'euros par an, ce qui, selon le PDG de Canal Plus Bertrand Meheut, « représente une économie par rapport aux deux coûts de grilles actuels » : 80 millions pour Orange, et autant pour TPS Star. Une telle réduction risque de déplaire au monde du cinéma, mais Bertrand Meheut a prévenu : « aujourd'hui, chacune des chaînes est déficitaire, et n'a donc pas de futur. Le risque est qu'elles s'arrêtent, et qu'elles n'investissent plus. L'objectif est de pérenniser une chaîne unique. Cela sécurisera donc le financement du cinéma ». Il a aussi rappelé que l'argent apporté au 7ème art par Orange (80 millions d'euros sur trois ans) restait modeste : « il y a un rapport d'un à dix en terme d'investissements par rapport à Canal Plus, dont le poids est considérable ».« pas un échec »Les emplois seront « conservés », a promis Stéphane Richard, pour qui « l'objectif n'est pas de réduire l'effectif ». Quant à la disparition de la concurrence dans la TV payante, Bertrand Meheut est confiant à l'égard des autorités de régulation : « nous leur apportons une réponse très positive, avec une chaîne disponible partout à un prix attractif ». Bref, pour Stéphane Richard, « cette affaire ne lèse personne, au contraire ». Selon lui, les chaînes cinéma d'Orange, avec 494.000 clients, ne sont « pas un échec », mais « conduisaient à une impasse financière et juridique ». Au passage, Stéphane Richard a indiqué « ne pas avoir souhaité retenir » l'offre de reprise présentée par des salariés d'Orange, qui « ne correspondait pas du tout au cahier des charges ».Reste maintenant à régler le sort de la chaîne sportive d'Orange. Stéphane Richard espère trouver une solution avant la fin de l'année, et a indiqué « discuter avec Canal Plus », entre autres. « Nous en sommes au stade des conversations avec plusieurs sociétés. Rien n'est concret », a indiqué le directeur des contenus d'Orange Xavier Couture, qui a assuré qu'il continuera à acheter des droits sportifs tant que la chaîne n'est pas vendue. En revanche, elle ne sera Orange ne sera pas candidate aux prochains appels pour les droits de la Ligue 1 de football. Jamal He

latribune.fr

20 Jan 2011, 11:39

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