Comme cela était prévisible, la nouvelle n'a pas laissé le marché insensible. Le titre EDF s'est adjugé jusqu'à 5,84 % en séance avant de réduire ses gains et de conclure sur une hausse de 3,85 %. Un rebond qui vient à point nommé alors qu'à la clôture des marchés, mardi, le cours de l'électricien français avait touché un plus bas historique à 26,65 euros.Pourtant dans l'ensemble les spécialistes du secteur n'ont pas été très surpris sur le tarif auquel devra revendre un quart de sa production d'électricité à partir de juillet prochain. C'est plutôt sur celui de 42 euros le mégawatheure fixé pour 2012 qui les a surpris. « En fixant le tarif à 42 euros par Mwh, nous serions amenés à relever nos estimations de bénéfice par action en 2012 de 1,8 %. En maintenant inchangé les autres hypothèses de valorisation, ces propositions entraînent une création de valeur estimée à 1,3 milliard d'euros, (soit + 0,70 euro par action EDF) », détaille dans une note Louis Boujard, analyste chez Aurel BGC. Au-delà des retombées pour EDF, l'ampleur de la réaction du marché tient au fait que les investisseurs avaient fini par se faire à l'idée que la loi Nome allait être reportée ou tout simplement abandonnée.Reste que si cette bonne nouvelle profite au cours d'EDF, pour certains, la visibilité des tarifs à plus long terme reste floue. Dès lors, si cela peut constituer un catalyseur pour le titre à moyen terme, cela est moins évident sur le long terme. Or, précisément, le titre manque cruellement de catalyseur en Bourse depuis plusieurs années maintenant. C'est en partie dans cette logique que le groupe avait annoncé il y a une dizaine de jours le rachat des minoritaires d'EDF Energies Nouvelles. G. V.

latribune.fr

19 Avr 2011, 21:28

Partager :