Une semaine après l'éviction du patron de Nokia, celui du sud-coréen LG s'en va à son tour pour mauvais résultats dans la téléphonie mobile. Le conseil d'administration de LG Electronics a accepté la démission à effet immédiat de Yong Nam, le directeur général depuis 2007, qui sera remplacé au 1er octobre par Bon-Joon Koo. Jusqu'ici patron de LG International, il est membre de la famille fondatrice du conglomérat de Séoul. Le directeur général endosse la responsabilité des difficultés rencontrées par la division mobile, qui a pourtant réussi une ascension spectaculaire en trois ans, passant du cinquième au troisième rang mondial. Le patron de la division, Skott Ahn, serait aussi sur la sellette.Dépassé par l'essor des smartphones, iPhone, BlackBerry et autres modèles sous Android, le système d'exploitation de Google, le groupe coréen doit revenir très vite dans la course. Au deuxième trimestre, LG Mobile a essuyé une perte opérationnelle de 102 millions d'euros (120 milliards de wons), alors qu'elle dégageait une marge de 12 % un an plus tôt. Selon le courtier UBS, elle devrait rester dans le rouge jusqu'au deuxième trimestre 2011. Gros espoir sur l'Optimus OneFaute d'appareils crédibles dans le haut de gamme, LG a subi une forte érosion de son prix de vente moyen. Sa part de marché a reculé de près de deux points cette année, autour de 9 %. En France, elle est tombée de 12 % à 8 % environ. Le groupe coréen espère redresser la barre grâce au lancement de deux smartphones sous Android dévoilés mardi, en particulier l'Optimus One, qui doit sortir en novembre dans 90 pays et chez 120 opérateurs. Ambitieux, il vise les 10 millions d'exemplaires, alors qu'aucun de ses smartphones n'a encore atteint le million. Il a aussi promis « une ligne complète de smartphones, de l'entrée au haut de gamme » d'ici à la fin de l'année. « Son nouveau modèle Optimus One l'aidera à accroître sa part de marché et sa visibilité mais pas à le positionner comme une marque haut de gamme. Le lancement de modèles sous Windows Phone 7 y contribuera peut-être davantage », considère Carolina Milanesi, du cabinet d'études Gartner. Sa place de numéro trois mondial n'est pas encore menacée, le quatrième, le canadien RIM, et le cinquième, Sony Ericsson, étant presque trois fois plus petits en volumes (11 millions d'appareils contre près de 30 millions pour LG). Mais le nouveau patron devra le faire remonter en gamme pour redresser les profits et ne pas se laisser marginaliser face aux nouveaux venus chinois tels que Huawei et ZTE. n

latribune.fr

21 Sept 2010, 13:47

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