À strasbourg, tour de chauffe entre contestataires, chercheurs et pme

Jean Bergougnoux a bien contrôlé le premier dérapage du débat public sur les nanotechnologies, qui démarrait son tour de France jeudi dernier à Strasbourg. Sur la scène du palais des congrès, les contestataires avaient déployé une banderole appelant au boycott de cette « campagne de communication » du gouvernement. Le président de la commission leur a tendu le micro, ils ont parlé, ils sont partis. Au fil des interventions de la soirée, soit une trentaine d'experts, les « anti » ont exprimé des craintes, des incertitudes : comment se comporte la matière à l'échelle nanométrique ? Quelles sont ses interactions avec le domaine du vivant ? Mais les scientifiques, mieux armés pour débattre, se sont révélés plus percutants, leurs documents sur vidéoprojecteur se laissant regarder comme une bonne émission de vulgarisation.Le créateur mulhousien d'une start-up dans la chimie des matériaux évoque des contrats secrets avec des grands comptes dans l'industrie du luxe. Un représentant du CNRS promet des revêtements de protection du verre sans solvant toxique. Les représentants de la Commission européenne présentent le code éthique qui préside, depuis 2005, à la recherche en nanosciences et en nanotechnologies. L'opposition reste muette. Le risque d'explosion est évoqué, si des nanoparticules sont stockées en très grande quantité. Sans réaction du public. Au fil des débats, la salle se vide : 300 personnes en début de soirée, 200 une heure et demie plus tard. Olivier Mirguet, à Strasbourg
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