Monfils en quête de certitudes

C'est devenu une habitude. A l'aube du mois de juin, le ciel se découvre, les arbres refleurissent et Gaël Monfils arrive en boitillant à Roland-Garros. En mal de confiance en 2008, touché au genou en 2009, le Parisien semble s'être accoutumé aux problèmes printaniers. Cette saison, c'est son poignet gauche qui lui complique la vie. Blessé début mars à Toulon, lors de sa première victoire en Coupe Davis (face à l'Allemand Philipp Kohlschreiber), « la Monf » a dû déserter les courts durant deux mois. Résultat : une préparation tronquée et un temps de jeu dérisoire sur terre battue : deux victoires au Masters 1000 de Madrid, une claque face à Nadal (6-3,6-3) et deux nouveaux succès au tournoi de Nice. Un bilan pas vraiment rassurant. « Une fois de plus, j'arrive à Roland avec une préparation loin d'être idéale, reconnaît le n°15 mondial. Et ce n'est pas parce que ça avait marché les deux dernières fois que ça va rigoler ce coup-ci. » Les deux dernières fois, Monfils avait atteint les demi-finales, puis les quarts de finale. A chaque fois battu par Roger Federer.show-man antillaisMalgré ses pépins récurrents, le show-man antillais jouit d'un physique hors norme. Son jeu défensif et sa couverture de terrain correspondent à merveille à la surface ocre. « Physiquement, je ne suis pas inquiet, affirme-t-il. Ce n'est pas parce que je n'ai pas joué que je suis à la rue. J'ai bossé. La question, c'est la tête. Est-ce que mentalement, je vais retrouver la grosse envie de matcher ? » Cette rage de vaincre qui a souvent fait vaciller le Central. Chouchou du public parisien, Monfils est comme à la maison sur les courts de la porte d'Auteuil. « J'aime ce stade, clame le vainqueur du tournoi juniors 2004. Je n'en ai pas peur. J'y ai fait tellement de conneries que c'est comme chez moi. Je l'ai démythifié. » Gagner à domicile, succéder à Yannick Noah (dernier vainqueur français en 1983), c'est l'objectif de sa carrière. L'ambition de sa vie. « Dans tous les autres tournois, j'ai des objectifs. A Roland-Garros, j'ai un rêve », résume-t-il. Pour tenter d'y parvenir dès cette année, Monfils devra surmonter ses problèmes personnels. Victime d'une peine de coeur, il est également préoccupé par les soucis de santé de Philippe Manicom, l'énigmatique acupuncteur qui avait accompagné son aventure en 2008. Ce lundi, il débutait son tournoi face au modeste Allemand Dieter Kindlmann, 162e mondial qu'il a battu en quatre sets. Avant un troisième tour face au Suisse Stanislas Wawrinka.
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