Piveteau veut quadriller chaque région de France

ys de la loire/btpParticipation à un appel d'offres pour un site destiné à la co-génération, mise en ?uvre d'une innovation basée sur la récupération de déchets issus du sciage, valorisation de la filière de bois locaux : la scierie Piveteau ne se contente de parler de développement durable, elle en fait l'axe majeur de sa stratégie des années à venir. Située à Sainte-Florence, une petite commune au nord-est de La Roche-sur-Yon (Vendée), l'entreprise déborde de projets qui vont dans ce sens. Si la société vient de fêter ses soixante années d'existence, sa croissance s'est accélérée ces dix dernières années : « Sur cette période, on a doublé de taille tous les cinq ans », calcule Mathieu Foulonneau, responsable d'activité. Aujourd'hui, l'entreprise réalise un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros et emploie 250 salariés. force de venteÀ l'origine de cette accélération, le développement de plates-formes de distribution initié il y a treize ans. Sur place, on y trouve du stock, mais aussi une force de vente. Aujourd'hui, via ces sites, l'entreprise est présente sur une grande bande ouest de la France qui va du Havre à Bayonne en passant par Paris, avec des incursions à Lyon et à Aix-en-Provence. « L'idéal serait d'en avoir une par région », estime le PDG, Pierre Piveteau, qui compte sur un rythme d'une à deux ouvertures par an. Piveteau compte également trois plates-formes en Martinique, Guadeloupe et à La Réunion, des régions particulièrement intéressées par un procédé utilisé par la scierie vendéenne. « On utilise uniquement des bois locaux, des résineux que l'on valorise par le traitement autoclave pour garantir leur durabilité et leur résistance. Il est donc particulièrement adapté pour la protection vis-à-vis des termites », explique Mathieu Foulonneau.D'une façon plus générale, cette notion de valorisation est au c?ur du savoir de Piveteau. C'est cette approche qui lui a permis de mettre au point le Wex, un produit composite élaboré à partir de sciure et de copeaux. « Ils sont séchés, broyés et mélangés avec des résidus de plastique. Le résultat va être mis sous pression et formé pour sortir en lames », décrit Mathieu Foulonneau. âpre concurrenceLe Wex, récemment primé au salon Eurobois de Lyon, présente le triple avantage d'utiliser des bois locaux, de valoriser des déchets et d'offrir une résistance et une dureté équivalentes à celles de certains bois exotiques. Il permet à l'entreprise de se renforcer sur le marché de l'aménagement extérieur, tel que par exemple les terrasses. Par ailleurs, Piveteau compte beaucoup sur le développement du lamellé-collé, un procédé qui confère au bois de construction une plus grande stabilité, homogénéité et résistance. L'activité pèse pour l'instant peu dans le chiffre d'affaires, mais la société espère que le lamellé-collé représente 20 % à 30 % dans les prochaines années. Pierre Piveteau y croit. Il vient d'investir 3 millions d'euros dans une machine complexe qui multiplie par quatre la production actuelle. De quoi répondre aux sociétés allemandes et scandinaves qui arrivent en France en cassant les prix.
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