Olympia en redressement judiciaire

habillementCatherine Rambaud ne décolère pas. La PDG d'Olympia vient d'entamer une procédure de redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Troyes. Contrainte et forcée. La marque de chaussettes n'a pas réussi à décrocher un paiement échelonné sur 24 mois des 2,5 millions d'indemnités auxquelles elle a été condamnée en mai par la cour d'appel de Reims. Les juges ont estimé que, en 2005, la société aurait dû proposer à 47 salariés licenciés un reclassement dans son usine de Roumanie pour un salaire mensuel de 110 euros. À l'époque, en accord avec le comité d'entreprise, Olympia avait écarté cette solution jugée infâme.Depuis le printemps, Catherine Rambaud a cherché les fonds nécessaires au paiement. En vain. « Pas une banque ne nous a soutenus », déplore-t-elle. Par crainte d'une défaillance de son futur locataire, l'acheteur en lease-back d'un bâtiment Olympia à Romilly-sur-Seine s'est rétracté. « Ce contrat de 2,5 millions d'euros devait résoudre nos problèmes de trésorerie », ajoute-t-elle. Et la procédure de conciliation entamée avec les salariés représentés par Philippe Brun, avocat de la CGT, n'a pas abouti.La marque de chaussettes espère maintenant trouver son salut dans le redressement judiciaire. En juin, faute de paiements, Maître Philippe Brun avait lui-même envisagé de faire constater la cessation de paiement d'Olympia. L'assurance garantie des salariés pourra maintenant prendre en charge le paiement des 2,5 millions d'euros d'indemnités. Catherine Rambaud estime, cependant, qu'une nouvelle réduction des effectifs pourrait s'imposer. Près de 70 des 285 emplois d'Olympia en France seraient sur la sellette, selon elle. Les difficultés d'Olympia auraient, en effet, échaudé plusieurs de ses clients, dont des enseignes de grande distribution. Et la crise de l'habillement n'aurait rien arrangé. Le chiffre d'affaires 2009 en ressortirait affecté. En 2008, les pertes d'Olympia se sont élevées à 1,4 million d'euros pour 30 millions de chiffre d'affaires.Juliette GarnierAujourd'hui, près de 70 des 285 emplois d'Olympia en France seraient sur la sellette, selon la PDG, Catherine Rambaud.
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