Londres lance une Bourse obligataire pour les particuliers

créditÉchaudés par les actions, les Britanniques vont-ils se mettre à investir sur le marché obligataire ? C'est en tout cas l'espoir du London Stock Exchange, dirigé par Xavier Rolet, qui vient d'annoncer la création d'une Bourse obligataire, opérationnelle dès février 2010. Actuellement, le marché obligataire britannique est presque intégralement aux mains des investisseurs institutionnels, qui opèrent de gré à gré. Les particuliers qui veulent y recourir doivent passer par un fonds obligataire. Mais ce n'est pas le cas dans tous les pays. En Italie, le MOT est un marché obligataire très actif et ouvert aux particuliers, le plus dynamique d'Europe.cher prospectusLa Bourse de Londres, qui possède le MOT depuis le rachat de Borsa Italiana, espère répliquer le même modèle en Grande-Bretagne. Les particuliers pourront acheter et vendre directement des obligations, par unité de 1.000 livres (1.100 euros), alors que l'unité des obligations actuelles est généralement 50.000 livres (55.000 euros). Pour l'essentiel, il s'agira d'obligations d'entreprise, mais il y aura aussi quelques bons du Trésor britannique. « Les rendements des obligations d'entreprises évoluent autour de 5 à 7 % actuellement, alors que le marché actions est très risqué et que les taux des comptes épargne sont très faibles », estime David Bennett, directeur de l'Acpims, l'association britannique représentant les courtiers et les gérants de fortune. Sur la base de sondages auprès de ses membres, il estime que la demande des particuliers pour l'obligataire sur les six derniers mois aurait pu s'élever à environ 20 milliards de livres (22 milliards d'euros).S'il existe une demande potentielle, reste à évaluer l'offre de titres. Les obligations émises sur le marché des particuliers obligent les entreprises à publier un prospectus complet, qui coûte cher. Au-dessus de 50.000 livres, les exigences sont nettement moindres. De plus, les obligations d'entreprises trouvent facilement preneur chez les institutionnels. Ce qui fait dire à un porte-parole de la Bourse de Londres : « Cette initiative n'est qu'une partie de notre stratégie, et cela prendra du temps avant que le marché obligataire se développe. »
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