NewAlpha AM mise sur les gérants alternatifs en devenir

En cédant l'an dernier ses parts dans AMlab (structure d'incubation) à La Banque Postale Asset Management, qui en détient désormais 100 %, OFI AM n'a pas pour autant quitté ce marché. La société de gestion, filiale de la Macif et de la Matmut, y est encore présente avec NewAlpha AM, héritée de la société de gestion alternative ADI reprise en 2008.Spécialisée dans l'incubation des sociétés de gestion alternative, NewAlpha AM s'apprête à lancer NewAlpha Genesis 4, son quatrième fonds dédié aux investisseurs institutionnels, aux family office, aux banques privées et aux fonds souverains. « Aujourd'hui, la plupart des investisseurs concentrent leur allocation auprès des mêmes gérants alternatifs. Nous leur proposons d'accéder à une pépinière de nouveaux gérants alternatifs ce qui leur permet de diversifier leurs risques », explique Antoine Rolland, directeur général de NewAlpha AM.Selon une étude du HFR, les nouveaux gérants affichent des performances supérieures aux gérants établis, avec une moyenne de 6,3 % par an. Pendant la crise, ces petites équipes ont montré leur capacité à résister avec une performance négative de 1,76 % contre une contre-performance de 11,97 % pour les hedge funds de renom. Entre capital-investissement et fonds de hedge funds, bien sélectionner les équipes et accompagner leur développement reste un défi.Esprit entrepreneurialC'est ce que s'engage à faire NewAlpha AM, en devenant un partenaire à part entière des sociétés de gestion dans lesquelles elle investit. « Avec un ticket moyen de 20 à 50 millions d'euros, nous leur permettons non seulement de passer un cap en termes d'encours sous gestion, mais aussi de se développer dans de meilleures conditions », souligne encore le directeur général. C'est pour cela que les dossiers sont tous analysés de manière drastique sur trois points : la capacité du gérant à générer de l'argent, le type de gestion et son suivi dans le temps, ainsi que l'esprit entrepreneurial du créateur du fonds. Autant de critères souvent difficiles à réunir. Cela explique que NewAlpha ait financé seulement 14 dossiers sur 830 analysés depuis sa création, pour un montant global de 380 millions d'euros.Quoi qu'il en soit, le prochain fonds, NAG4, vise un encours global de 200 millions d'euros, avec un ticket moyen par incubation de 30 millions dans 6 à 8 sociétés de gestion. Avec un horizon de placement minimum de trois ans, le fonds vise une performance annuelle de 10 % à 15 % de ses participations à travers le monde.
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