Et si Madoff faisait gagner de l'argent

Les investisseurs désirant clôturer le dossier Madoff par lassitude ou besoin d'argent peuvent vendre leurs parts de fonds. Comment puisque ces produits ne sont plus valorisés et pour la plupart d'entre eux mis en liquidation ? En passant, entre autres, par Hedgebay Trading, plate-forme transfrontalière mettant en relation acheteurs et vendeurs de fonds. Les victimes se tournent donc vers le marché secondaire, ce dernier offrant une liquidité à des actifs devenus illiquides comme les fonds « madoffés ». « Nous apportons de la liquidité sur des ?side pockets? », indique Ellia Tueta, responsable clients Asie, Europe et Moyen-Orient chez Hedgebay Trading. Pour pouvoir vendre ses parts, il faut l'autorisation du liquidateur des fonds. Et trouver des acheteurs. transactions en coursÀ en croire le responsable, il y en aurait. Selon nos informations, des transactions seraient en cours sur les hedge funds Fairfield et Plazza pour un montant de 5 millions de dollars. Certains institutionnels ont même approché la plate-forme pour racheter des créances illiquides « de façon transparente », précise Ellia Tueta. Cela signifie que des investisseurs parient sur le recouvrement des créances des victimes de Madoff. Car une fois la vente réalisée, elles sont complètement transférées au nouveau propriétaire. Avec l'espoir qu'Irving Picard, le liquidateur américain de Bernard Madoff, récupère plus que prévu. Ce qui permettra de toucher un montant supérieur au prix de la créance et empocher un bénéfice.Hedgebay offre donc aux victimes la possibilité de tourner la page Madoff, en y laissant quelques plumes puisque l'acheteur ne reprend les parts qu'à hauteur de 8 % maximum de l'investissement initial. Aux États-Unis, ASM Capital est plus généreuse en proposant aux investisseurs américains de racheter les créances à 20 % de leur prix ou à 16 %, l'investisseur gardant dans ce cas 33 % des sommes recouvrées. Auxquelles s'ajoutent les 500.000 dollars versés par le Sipc américain. T. S.
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