Les conseils d'administration des sociétés du CAC 40 se féminisent

ès vingt-cinq ans, le tube de Patrick Juvet « Où sont les femmes ? » revient en mémoire lorsqu'on évoque la présence des femmes dans les conseils d'administration des sociétés cotées. Cette question est au coeur de la proposition de loi de Marie-Jo Zimmermann, député UMP de Moselle, et de Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, adoptée par les députés et qui doit être examinée au Sénat. Dans un premier temps, celle-ci prévoit que dans un délai de trois ans deux femmes sur dix devraient être administrateurs dans les conseils d'administration et de surveillance des sociétés cotées en France, avant d'atteindre les 40 % dans les six ans.Très médiatisé, le texte commence à faire bouger les choses, si l'on en croit les résultats de l'étude menée entre le 31 août 2009 et le 15 juin 2010 par Action de Femme, présidée par Tita Zeïtoun. Celle-ci montre en effet qu'entre 2009 et 2010, le nombre de fauteuils occupés par des femmes est passé de 59 en 2009 à 91 en 2010. Résultat : entre 2009 et 2010, le pourcentage de femmes dans les instances décisionnelles est passé de 9,40 % à 14,40 %. Aujourd'hui, 80 femmes occupent 91 mandats d'administrateur sur un total de 634. Onze femmes sont pluri-administrateurs. Il s'agit de Patricia Barbizet, Claudie Haigneré, Anne Lauvergeon, Sylvia Jay, Hélène Poix, Laurence Parisot, Pascale Sourisse, Mireille Faugère, Cathy Kopp, Colette Lewiner, Isabelle Bouillot.« mauvais élèves »Au sein du CAC 40, sept sociétés dépassent le quota de 20 %, à l'issue des assemblées générales tenues en 2010. PPR vole la vedette à BNP Paribas, avec un pourcentage de femmes administrateurs de 28,57 %, contre 27,78 % pour BNP Paribas. L'étude montre également que, parmi les quatre sociétés du CAC 40 qui ne comptaient aucune administratrice en 2009, Vallourec se démarque et en a nommé deux, la Néerlandaise Alexandra Schaapveld et la Britannique Viviane Cox. Restent trois « mauvais élèves » : EADS, ST Microelectronics et Technip, qui remplace Air France dans le CAC 40.« Au-delà de deux nominations de ?femmes de...?, Mme Bernadette Chirac chez LVMH et Mme Amélie Oudéa Castella, épouse de M. Oudéa, patron de la Société Généralecute; Générale, les autres ont joué le jeu des administratrices femmes moins ?people? », note Action de Femme. Un constat que partage Claire de Montaigu, associée et présidente du directoire du cabinet Leaders Trust, qui estime que « devant la menace des quotas, les entreprises ont réagi de manière positive en nommant, à quelque exceptions près, des femmes ayant de réelles compétences » et observe qu'« on ne retrouve pas toujours les mêmes dans les conseils d'administration ».
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