Crédit immobilier  : cette fois, les taux ne baisseront plus

Pour le courtier en crédits Empruntis.com, cela ne fait plus de doute : les taux des crédits immobiliers ont atteint un plancher. Certes, les experts l'avaient déjà annoncé en début d'année, et les faits leur ont donné finalement tort au cours des mois qui suivirent. Mais, cette fois les signes sont forts : la totalité des établissements bancaires ont déclaré à Empruntis.com qu'ils ne comptaient pas revoir leur grille tarifaire à la baisse à la rentrée, un temps fort de l'année immobilière. Beaucoup prévoient une hausse d'ici la fin de l'année, certains une stagnation. Mais aucun n'envisage un scénario baissier.Il faut dire que les niveaux de taux actuels sont déjà particulièrement bas. En juin, les taux fixes s'établissent à 3,50?% sur 15 ans et 3,65?% sur 20 ans en moyenne, à 0,1 et 0,05 point des records historiques d'octobre 2005. À titre d'exemple, en l'espace d'un an, le coût total d'un crédit de 150.000 euros sur 20 ans est passé de 73.920 à 61.680 euros (- 16,6?%).Comme dans chacune de ses études, Empruntis.com fait un calcul intéressant de l'évolution du «?pouvoir d'achat immobilier?» en combinant les effets de l'évolution des taux et celle des prix de l'immobilier. S'il a reculé de plus de 60?% en 10 ans à cause de la hausse des prix, il a regagné 20?% depuis 2008. Par exemple, un acquéreur doté de 20.000 euros d'apport, contractant un emprunt sur 20 ans et remboursant 1.500 euros par mois peut acheter aujourd'hui 22 mètres carrés de plus qu'en 2008.Trois scénariosMais tout n'est pas rose, loin de là. D'abord, la production de crédits, quoique en hausse de 11?% entre les mois de mars 2009 et 2010, reste faible en valeur absolue (un peu plus de 100 milliards d'euros prêtés contre plus de 150 entre juin 2006 et juin 2007). Ensuite, les primo-accédants éprouvent des difficultés à se financer. Ils représentent 30?% des crédits accordés contre 45?% début 2007. En cause, la récente remontée des prix de l'immobilier depuis le début de l'année. «?Si les taux remontent, les primo-accédants pourraient rapidement se retrouver dans une impasse?», martèle Maël Bernier, porte-parole d'Empruntis.com, qui a calculé les implications de trois scénarios, plus ou moins pessimistes. Ainsi, si les taux remontent d'un point, avec une stabilité des prix, 24?% des dossiers acceptés aujourd'hui ne pourraient plus être financés (à critères de sélection équivalents). Si les prix montent, ne serait-ce que de 5?%, ce chiffre passerait à 32?% (et 15?% avec une baisse des prix de 5?%).Retrouvez l'intégralité de l'étude sur LaTribune.frà la rubrique Vos Finance
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