électroniqueLe patron d'un grand groupe français de distribution vient d'envoyer des iPhone à tous ses directeurs de magasins. « Utilisez-les et vous comprendrez comment les jeunes perçoivent le monde d'aujourd'hui », leur a-t-il dit en substance. L'iPhone ? Une batterie qui ne tient pas la route, un système radio qui pourrait certainement être meilleur, mais une interface qui fait la différence. On ne clique pas sur un iPhone, on ne gratte pas non plus mais on caresse son écran tactile. Cette caresse est la dernière interface disponible pour faire fonctionner des objets numériques. Il y en aura d'autres et elles changeront nos modes d'interaction et de perception de la réalité.Les interfaces homme-machine et les systèmes d'exploitation qui les font fonctionner étaient au centre des débats du déjeuner le Cercle Innovation 01 « La Tribune », en partenariat avec Orange Business Services. Pour l'occasion, deux grands témoins ont décrypté les dernières tendances et les futurs moyens d'interaction : Jean-Louis Constanza, le directeur général d'Orange Vallée, la structure d'Orange qui fonctionne comme une start-up, et Thomas Serval, directeur de la division plate-forme et écosystème de Microsoft.expériences nouvelles« Il y a cinq cents ans, le livre nous a reprogrammés », souligne Jean-Louis Constanza. On avait l'habitude de lire à voix haute, souvent « ex cathedra » ; on a pris l'habitude de lire à voix basse, en catimini. Aujourd'hui, nous croyons encore « tourner sur l'OS livre », comme pourrait le dire les informaticiens (par OS, il faut entendre système d'exploitation), mais nous sommes en train d'en changer, sans avoir le temps de comprendre ce nouvel OS : les interfaces électroniques. « Ces interfaces font émerger des expériences nouvelles, poursuit Jean-Louis Constanza, jusqu'à augmenter notre réalité, ou permettre la magie de la commande par gestes. » En effet, le projet Natal de Microsoft envisage de commander un jeu vidéo par le geste et la posture « au moyen de trois caméras », explique Thomas Serval.Conséquences de l'arrivée de ces nouvelles interfaces, l'information brute disparaît au profit de la recommandation par des pairs ou des amis. Et cela fait de multiples défis pour les entreprises qui doivent apprendre à accompagner ces nouveaux usages. Pascal Boulard et Frédéric Simottel

latribune.fr

21 Sept 2009, 1:47

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