Eurocopter tourne la page Aerospatiale

éronautiqueUne page va se tourner au sein du leader mondial des hélicoptères. Le départ du numéro deux d'Eurocopter, Philippe Harache, directeur général exécutif depuis 2001 et l'un des derniers dirigeants historiques du constructeur ? sinon le dernier ?, est en discussion, selon plusieurs sources concordantes. Il pourrait intervenir fin 2009, voire début 2010. Plusieurs noms circulent pour le remplacement de Philippe Harache, qui entretenait des relations fraîches mais loyales avec le PDG, Lutz Bertling : Olivier Lambert, directeur des ventes, Christian Duhain, l'un des patrons d'EADS International, Christian Gras, représentant d'Eurocopter au Brésil et, enfin, Norbert Ducrot, directeur commercial Asie-Pacifique.Dissolution du cerclePrès de trois ans après l'arrivée en novembre 2006 de Lutz Bertling à la tête de la filiale d'EADS, les anciens hauts cadres dirigeants d'Aerospatiale (devenu EADS) au sein d'Eurocopter sous la présidence de Jean-François Bigay, dont certains étaient déjà partis lors de la période Fabrice Brégier (2003-2006), ont tous quitté l'entreprise. Étiquetés anciens d'Aerospatiale et aujourd'hui au comité exécutif, Joseph Saporito (programmes commerciaux) et Michel Sesques (ressources humaines) n'appartenaient pas à l'époque à ce cercle. Habile, Lutz Bertling n'a pas remplacé les partants par des Allemands afin de ne pas prêter flanc à la critique du nationalisme. Il a par exemple nommé un Britannique, Derek Sharples, au support et aux services.Sur le plan commercial, Lutz Bertling doit affronter une sévère baisse des commandes en 2009 dans le civil. Ce qu'a souligné récemment dans « La Tribune » le président exécutif d'EADS Louis Gallois : « Les prises de commandes de 2009 d'Eurocopter sont médiocres, au moins pour le civil. » Si le constructeur dispose d'un carnet de commandes équivalent à environ trois ans de chiffre d'affaires (14 milliards d'euros fin 2008), notamment avec le Tigre et le NH90, les livraisons des appareils militaires sont étalées sur de nombreuses années. Du coup, la filiale d'EADS pourrait avoir du mal à assurer une charge de travail dès 2010 identique à celle de 2009, et surtout 2008. Car les familles d'hélicoptères Écureuil, Colibri, EC135 sont particulièrement touchées par la crise. La baisse des commandes de ces appareils, dont le cycle de fabrication est court, va impacter l'activité industrielle de 2010. Pour autant, les ventes des gros SuperPuma restent d'un bon niveau. Et des transferts de personnels d'une chaîne à l'autre sont possibles. Michel Cabirol
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