esseEn kiosque dès aujourd'hui, le « Figaro nouveau » conserve ses trois cahiers (Général, Économie et Et vous), ses rubriques et adopte le format berlinois (celui du « Monde »). Imprimé sur son nouveau site de Tremblay-en-France (près de Roissy), l'intégralité du journal sera en couleur. Un supplément consacré aux styles de vie, baptisé « So Figaro », viendra ponctuellement compléter l'offre. Le lancement s'accompagne d'une vaste campagne publicitaire de 5 millions d'euros.« Comme tout le monde, nous avons connu un premier semestre difficile », a reconnu vendredi Francis Morel, directeur général du groupe Figaro. Mais le passage intégral à la couleur du journal sera un bel argument auprès des annonceurs. Le manque à gagner publicitaire s'est élevé à 25 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, et devrait atteindre 50 millions sur l'exercice 2009. L'année précédente, le groupe Figaro a réalisé un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros et dégagé un résultat net positif.soutenir la cadenceAvec ses quelque 320.000 exemplaires vendus chaque jour, selon l'OJD, « Le Figaro » s'est imposé comme le leader de la presse quotidienne nationale, au prix d'une politique de recrutement d'abonnés coûteuse. Mais pas question pour le journal de ralentir la cadence. « J'ai réduit l'ensemble des dépenses, à l'exception du recrutement des abonnés », confirme Francis Morel. Sur le premier semestre, le quotidien a enregistré un repli limité de 2,6 % de sa diffusion par rapport à la même période en 2008.Pour autant, l'enjeu de la nouvelle formule n'est pas d'augmenter la diffusion. La vitrine du groupe Figaro ne pèse d'ailleurs que 30 % du chiffre d'affaires de l'ensemble et a été déficitaire en 2007 et 2008. Mais l'image du quotidien est un enjeu stratégique, autour duquel s'articulent les autres activités du groupe, comme les diversifications (La Librairie de Jean d'Ormesson?) ou Internet. Ce secteur (Figaro.fr, Sport24, Evene.fr et les sites de petites annonces Keljob, Explorimmo?, regroupés au sein d'Adenclassifieds) génère déjà 17 % du chiffre d'affaires du groupe. Avec plus de 8,8 millions de visiteurs uniques par mois, la course à l'audience n'a pas tenu ses promesses. « Nous devons maintenant avoir une croissance rentable », a plaidé Pierre Conte, directeur de la régie publicitaire du « Figaro ». En ligne de mire, le site du quotidien et ses 5,2 millions de visiteurs uniques en juillet. Si les informations générales resteront en accès gratuit, une partie payante est en cours d'élaboration. Cécile Barbière

latribune.fr

21 Sept 2009, 1:50

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