téDepuis la semaine dernière, l'épidémie de grippe A a officiellement commencé en France. De manière relativement rapide même, puisque l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que, avec 164 cas de grippe pour 100.000 habitants et 27 décès, la France est le pays d'Europe le plus touché par le virus H1N1.Comme prévu, la rentrée scolaire a fait office d'accélérateur. Selon les derniers recensements, 51 classes du premier et du second degré sont fermées (pour une semaine), soit 27 écoles, collèges et lycées répartis sur 18 académies concernés (Caen, Rennes, Reims, Nancy-Metz, Strasbourg, Besançon, Limoges et la Corse ne sont pas touchées). De quoi donc relativiser, la France totalisant 62.600 établissements du primaire et du secondaire. La situation est disparate, certaines académies n'ayant fermé qu'une classe, d'autres, telle Créteil, ayant eu jusqu'à 12 établissements concernés.Pour l'heure, tout se passe sans encombre. Une trentaine de classes ont d'ailleurs déjà été rouvertes. « Le recteur a rencontré, au début du mois, les chefs d'établissement et les inspecteurs qui, eux-mêmes, ont relayé l'information localement. Les points avec les services de l'État sont réguliers et les décisions conjointes entre le préfet et le recteur », explique Anne Ballereau, directrice de cabinet du recteur de l'académie de Toulouse, dont 7 établissements étaient touchés la semaine dernière. « Les enseignants, très impliqués, ont mis en ligne leurs cours, fourni des supports écrits et assurent une permanence au téléphone. » Au lycée polyvalent Pierre-Brossolette du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), dont une classe de terminale a été fermée jusqu'à ce matin, « tout se passe normalement, relate un membre du personnel. Les cours ont été mis en ligne et les élèves s'organisent entre eux. » Au ministère de l'Éducation nationale, on attribue cette bonne gestion de terrain à l'anticipation de l'épidémie durant l'été : « Les protocoles de fermeture étaient opérationnels. Cela prouve que contrairement aux critiques, nous n'en avons pas trop fait ! » éviter un télescopageÀ ce jour, le scénario de fermetures à grande échelle reste peu probable. Seuls 32 % des Français se disent aujourd'hui inquiets de l'arrivée de l'épidémie. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé vendredi que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière commencerait le 25 septembre, demandant aux Français de se faire vacciner « le plus tôt possible » pour éviter un télescopage avec la vaccination antigrippe H1N1. Un délai de trois semaines est en effet nécessaire entre les deux vaccinations. Or les autorisations de mise sur le marché des vaccins contre la grippe A devraient arriver vers le 15 octobre. Cependant, selon un sondage Ifop-« Le Quotidien du médecin », seuls 52 % des praticiens libéraux se disent prêts à se faire vacciner contre la grippe H1N1. Clarisse Jay avec V. Ch.

latribune.fr

21 Sept 2009, 1:46

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