Tennis  : Tsonga, sauveur de la nation

Le patron, c'est lui. Du haut de ses 24 ans, Jo-Wilfried Tsonga a permis au tennis français de se maintenir parmi l'élite ce week-end à Maastricht. Emmenés par la hargne du colosse manceau, les Bleus se sont finalement imposés 4-1 face aux Pays-Bas en barrages de la Coupe Davis. Une victoire acquise dans la douleur, qui permet aux hommes de Guy Forget de conserver leur place dans le groupe mondial. « C'est un soulagement. Ça a été dur, ce qui rend la victoire encore plus belle, souffle le capitaine français. C'est une qualification qui paraissait aisée sur le papier. Mais on s'est rendu compte encore une fois que le classement importe peu dans ce genre de matchs. »Dans une ambiance plutôt conviviale, les jeunes stars tricolores ont eu toutes les peines du monde à s'imposer devant des joueurs pourtant largement à leur portée. Pour sa première en équipe nationale, Gaël Monfils a même connu l'enfer face à Thiemo De Bakker, 122e mondial, en match d'ouverture. Probablement inhibé par l'enjeu, le Parisien est passé à côté de son sujet en s'inclinant en quatre sets. Heureusement, la France compte dans ses rangs un phénomène hermétique à la pression. En l'espace de trois rencontres (dont une en double aux côtés de Mickaël Llodra), Tsonga a remis les pendules à l'heure. De manière autoritaire, malgré quelques frayeurs hier face au surprenant De Bakker (7-6, 6-2, 3-6, 7-6). « Lors du quatrième set, Jo commençait à peiner un peu physiquement. Nerveusement, c'était très difficile. Mais il a réussi à s'imposer en allant au bout de lui-même, apprécie Forget. Il a tenu son rang. Il s'est comporté en patron. Dans les moments difficiles, il est capable de mettre le petit coup d'accélérateur supplémentaire. C'est sa grande force. Son ratio en équipe de France est impressionnant [aucune défaite en 6 matchs de Coupe Davis, Ndlr]. » Pour preuve, dans un dernier match dépourvu d'enjeu, Jérémy Chardy n'a pas tremblé au moment d'effectuer ses premiers pas en équipe nationale (victoire 6-2, 6-3 face à Huta Galung).Entamée avec de grands espoirs, cette campagne de Coupe Davis 2009 aura finalement été bien décevante. Sans l'abnégation de Tsonga, elle aurait même pu devenir cauchemardesque. L'essentiel étant préservé, reste maintenant à se projeter vers la saison prochaine.
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