JeuxLe groupe familial rajoute une brique à son empire dans le sport. Le groupe Amaury, propriétaire des quotidiens « « Le Parisien » et « L'Équipe », et d'Amaury Sport Organisation (ASO), qui organise le Tour de France, prépare activement son arrivée dans les paris en ligne. Mais pas seul. Une société va être créer avec le site autrichien Bwin. « Le groupe Amaury sera majoritaire. Bwin apporte son savoir-faire en matière de back-office, de système de paiement ainsi que ses bookmakers. Et Amaury ses compétences en marketing et communication », indique à « La Tribune » Christophe Blot, le nouveau directeur délégué de Sajoo.fr, transfuge de la régie publicitaire Hi-Media. Le montant de l'investissement n'est pas dévoilé. La société s'est installée à Boulogne, à deux pas du quotidien sportif et emploiera une dizaine de personnes. « Pour Amaury, les paris constituent un relais de croissance. Nous sommes dans une stratégie de long terme. Quand on voit la fiscalité qui va être imposée et le droit au pari, nous ne pouvons envisager de vrais bénéfices avant la révision de la loi dans deux ans », indique Christophe Blot. Reste à savoir si M6, en discussions avancées avec Amaury et Bwin, prendra part à cette alliance. La chaîne se heurte à un problème de taille : elle est propriétaire des Girondins de Bordeaux, ce qui, selon le texte de loi actuel, l'empêcherait d'organiser des paris sur la Ligue 1.diversité et la proximitéSajoo.fr attend l'obtention d'une licence en 2010 pour se lancer. Pour se différencier par rapport à Betclic, Unibet et même son partenaire mais néanmoins concurrent Bwin, le site mise sur la diversité et la proximité. « Nous allons proposer 90 sports différents. Pour chaque sport, nous essaierons de descendre dans des divisions inférieures. Dans le foot, nous espérons pouvoir aller au moins jusqu'en CFA 2 [une compétition amateur, Ndlr]. Nous voulons aussi mettre en avant des équipes locales comme le Tours Volley-Ball », explique Christophe Blot. Sajoo.fr a répondu à la consultation lancée par plusieurs éditeurs de presse régionale (« Sud-Ouest », « Ouest-France, « L'Alsace »?), qui réfléchissent à une stratégie dans les paris en ligne. Il attend une réponse fin novembre, comme les six ou sept opérateurs (dont Betclic mais pas Unibet) candidats. En revanche, le site ne devrait pas se lancer dans les paris hippiques, où il refuse d'aller seul. « Dans les courses, il faut une masse critique de mises. C'est pourquoi nous souhaitions être la plate-forme du PMU, mais nous n'avons pas eu de réponse de leur part », explique le patron. En effet, seuls les paris mutuels (où les joueurs se partagent les mises) seront autorisés. C'est pourquoi il faut attirer un grand nombre de joueurs pour proposer des gains intéressants, comme le PMU, qui bénéficie de son immense réseau de distribution (bar-tabac...). Pour le moment, le monopole hippique préfère ne pas ouvrir sa plate-forme.Côté partenariat avec des médias, Sajoo.fr espère s'appuyer sur les audiences de « L'Équipe » et du « Parisien », sans exclusivité vis-à-vis d'autres opérateurs. Ce qui, de toute façon, ne devrait pas être autorisé par l'Autorité de la concurrence, au regard de la position dominante de « L'Équipe » dans la presse sportive. En revanche, « sur Internet, si d'autres acteurs accordent des exclusivités ou des coexclusivités, nous nous poserons la question », indique le patron.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:34

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