STRONG>Mike et Joe foreverIl y a quarante ans déjà, ils s'affrontaient au box-office. Aujourd'hui, Mike Brant et Joe Dassin se font toujours face à Paris, chacun se voyant consacrer un spectacle musical. Le premier avec « Mike, laisse-nous t'aimer » au Théâtre Comédia. Le second au Grand Rex avec « Il était une fois Joe Dassin », mis en scène par Christophe Barratier, le réalisateur des « Choristes ». Ce dernier a imaginé un dispositif plus ou moins original : dérouler la vie de Dassin en alternant récits de son fils et chansons, le tout illustré d'extraits d'interviews télé, de films ou de photos de famille ou de jeux de lumière. L'ensemble fonctionnerait si la troupe tenait la route. Mais on assiste malheureusement à un récital façon « Star Academy ». Au timbre si particulier de Joe Dassin, charriant les douleurs et les joies de la vie d'un homme s'opposent ici des voies formatées, poussées, sans âme surtout. Rien de tout cela dans le spectacle consacré à Mike Brant. Grégory Benchenafi, qui interprète ce dernier, est époustouflant, parvenant à merveille à rendre la souffrance de cet écorché vif, né de parents hantés par la disparition des leurs dans les camps. Jamais Benchenafi ne tombe dans la plate illustration. Dommage que la mise en scène de Thomas Le Douarec ne suive pas. Tout ici est cliché, très appuyé, mal joué. Peut-être faudrait-il présenter Benchenafi à Barratier. Si les fans de Mike Brant peuvent accepter une mauvaise mise en scène, ceux de Joe Dassin ne peuvent supporter de voir ses chansons ainsi massacrées. Y. Y. ? « Mike, laisse-nous t'aimer ». Tél. : 01.42.38.22.22. « Il était une fois Joe Dassin », jusqu'au 12 novembre au Grand Rex, puis en tournée dans toute la France. www.legrandrex.comLe gospel en partageLa générosité est ce qui caractérise le mieux chacune des prestations de Nicole Slack Jones, dont la tournée avec la chorale des Soul Sisters s'arrête ce week-end à Paris. Interprétant des standards de la soul, du jazz et du gospel, la chanteuse offre son charisme sans compter, mue par l'amour de son public. Pour la Nuit du gospel, ce soir, elle effectue un véritable retour aux sources du côté de La Nouvelle-Orléans, où Nicole a grandi. C. F. ? Le 22 octobre à l'Église américaine (Paris VIIe) et le 28 octobre à l'église Saint-Christophe (Paris XVe). www.icoleslackjones.com

latribune.fr

22 Oct 2010, 19:08

Partager :