SFL pourrait prendre 30 % de SIIC de Paris

LA VALEUR À SUIVREPour que sa filiale française puisse bénéficier des avantages fiscaux liés au régime SIIC (société d'investissement immobilier cotée), le groupe immobilier espagnol Realia a annoncé mercredi qu'il négociait une opération très singulière. Il a indiqué être en discussion avec la Société foncière lyonnaise (SFL), filiale d'un autre espagnol Colonial, afin que SFL entre au capital de la dénommée SIIC de Paris, l'antenne de Realia. En pratique, la Société foncière lyonnaise prendrait plus de 30 % du capital de sa concurrente SIIC de Paris en contrepartie de l'apport d'un peu moins de 300 millions d'euros d'actifs immobiliers. De la sorte, la participation de Realia au capital de SIIC de Paris reviendrait à moins de 60 % contre 84 % actuellement. Recherche de solutionEn conséquence, SIIC de Paris, qui n'a pas pu bénéficier du régime SIIC cette année (les sociétés foncières cotées ne doivent pas être détenues à plus de 60 % par une société non SIIC), pourrait réintégrer ce statut fiscal l'an prochain sachant que, dans le cas contraire, il lui en coûterait 45 millions d'euros, selon un expert. « Cette opération a un parfum d'action de concert », dénonce ce spécialiste qui critique « un schéma invraisemblable : il est curieux qu'une foncière loge ses immeubles chez un concurrent. Or si SFL est jugé en concert avec SIIC de Paris, cette dernière perdra définitivement le bénéfice fiscal du régime SIIC ». La bonne solution serait qu'un véritable actionnaire minoritaire prenne une participation dans SIIC de Paris. Mais Realia aurait peiné à trouver un tel accord, faute de liquidité sur le titre. Sophie Sanchez
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.