La recette de Louis Gallois pour relancer la croissance

Alors que se tenait il trois jours un séminaire gouvernemental pour faire le point sur l’avancée des mesures en faveur de la compétitivité française, Louis Gallois, auteur d’un rapport sur le sujet et aujourd’hui commissaire général à l’investissement, livre ce dimanche son point de vue sur la méthode à adopter. Invité du du Grande Rendez-vous Europe 1-i-Télé-Le Parisien, l\'ancien patron d\'EADS se positionne clairement contre un excès d’austérité en Europe. Sa recette comporte trois ingrédients :1/ Assouplir les délais de retour à l’équilibre financier des EtatsLouis Gallois a plaidé en faveur d’un desserrement des calendriers de retour aux équilibres financiers, qui imposent une cure draconienne d\'austérité aux pays les plus endettés. \"C\'est ce que les Hollandais ont demandé, c\'est ce que le Fonds monétaire international vient de demander à la Grande-Bretagne, c\'est ce que les Espagnols vont demander parce qu\'ils ne tiendront pas leurs objectifs\", a-t-il fait valoir.2/ Injecter plus de liquidités dans l’économie européenne\"Le second élément, c\'est une politique plus accommodante de la BCE\" à l\'instar de ce que font les banques centrales du Japon et de Grande-Bretagne et la Réserve fédérale américaine. \"Est-ce que la BCE ne pourrait pas (...) mettre plus de liquidité dans l\'économie ?\" s’est-il interrogé ce dimanche matin.3/ Compter sur l’Allemagne pour \"tirer\" le reste de l’Europe\"Il faut que les pays européens qui sont excédentaires augmentent encore plus leur croissance, comme l\'Allemagne qui en a le potentiel, pour tirer l\'Europe\" a-t-il ajouté. Il considère que l’Allemagne devrait augmenter ses salaires ou créer un salaire minimum.Selon Louis Gallois, \"la France seule n\'a pas les moyens de relancer sa propre croissance\", et la relance économique est \"une affaire européenne\". Il considère que le risque d\'une politique d\'austérité trop rigide au niveau européen est \"qu\'il y ait une prise de conscience en Europe que l\'euro, en fait, est un facteur de divergence, c\'est-à-dire que l\'euro renforce les forts et affaiblit les faibles\".
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