Un, deux ou trois ? Mercredi en fin d'après-midi, à dix jours de la clôture du dépôt de candidature, l'incertitude régnait toujours sur le nombre - et le nom - de postulants à la présidence du Medef le 1er  juillet prochain. Depuis plusieurs mois déjà, Laurence Parisot, qui dirige l'avenue Bosquet depuis 2005, a annoncé qu'elle solliciterait un second mandat de trois ans. Mais ses adversaires potentiels peinent à concrétiser leur entrée dans la course. Quand ils ne déclarent pas forfait, à l'instar de Geoffroy Roux de Bézieux, le patron de Virgin Mobile et vice-président (Medef) de l'Unedic qui préfère se présenter en 2013. ProblèmeSophie de Menthon, la présidente du mouvement patronal Ethic, s'était déclarée candidate le 13 avril dernier. Problème, l'entreprise qu'elle dirige (SDME ou Société de management des entreprises) n'a plus payé sa cotisation au Medef Paris depuis plusieurs années. Or, la qualité de membre de l'organisation patronale est obligatoire pour pouvoir concourir début juillet. Sophie de Menthon plaide le simple retard de cotisation : « Je n'ai pas été radiée, je n'ai jamais reçu de lettre recommandée. Légalement, je suis donc toujours membre », souligne la responsable d'Ethic, qui espérait mercredi un « gentleman's agreement » avec le Medef Paris, mais n'avait toujours pas reçu de réponse en fin d'après-midi. Autre candidature en suspens, celle de Thibault Lanxade, le jeune P-DG d'Aqoba, une PME de 15 salariés spécialisée dans les terminaux de paiement. Après avoir lancé, à l'automne dans « La Tribune », l'idée de « primaires de challengers », Thibault Lanxade avait annoncé, en début de semaine, son intention de se lancer dans la course. Mais mercredi, plongé dans une « situation complexe » selon son entourage, il n'avait toujours pas officialisé sa candi- dature. Face à cette agitation, Laurence Parisot feint l'indifférence et soigne son image de sérieux, tout entière dévouée à la cause des entreprises et aux « dossiers ». Il n'empêche, tout est prêt pour son entrée en campagne. Lundi, l'actuelle présidente du Medef a reçu le soutien « sans la moindre ambiguït頻 de Maurice Lévy. Un geste non négligeable car le patron de Publicis est aussi le tout nouveau président de l'Association française des entreprises françaises (Afep) qui regroupe l'essentiel du CAC 40. Outre des déplacements en province avec son équipe, Laurence Parisot prépare un « coup » sur son blog, pour l'instant en jachère.

latribune.fr

22 Avr 2010, 7:39

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