Le FMI relève ses prévisions de croissance

La reprise de l'économie mondiale se révèle plus forte que prévu, l'activité se redressant à des rythmes différents ? mollement dans de nombreuses économies développées mais solidement dans la plupart des pays émergents. » Le FMI a une nouvelle fois rehaussé ses prévisions de croissance dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales. Les économistes du Fonds tablent désormais sur une croissance globale de 4,2 % en 2010 et 4,3 % en 2011. La planète renoue donc avec des rythmes de croissance proches de ceux prévalant avant la crise (5,2 % en 2007). Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. On peut même parler de reprise à plusieurs vitesses. Avec une croissance de 6,3 %, les pays émergents croîtraient cette année deux fois plus vite que les états-Unis (3,1 %) et six fois plus vite que la zone euro (1 %). L'Espagne, confrontée à une explosion de la bulle immobilière, connaîtrait une nouvelle année de récession (- 0,4 %) tandis que l'Allemagne (1,2 %) et la France (1,5 %) resteraient abonnées à la croissance molle. Deux facteurs expliquent, selon le FMI, la reprise plus marquée que prévu de l'économie mondiale. Les marchés financiers se sont rétablis plus rapidement que prévu. La hausse des marchés actions devrait soutenir la consommation, notamment aux états-Unis. Le second facteur est évidemment le restockage des entreprises qui, après avoir réduit au strict minimum leurs stocks au coeur de la crise, les reconstituent aujourd'hui, ce qui soutient la production. Ce cycle de restockage pourrait continuer « tout au long de l'année 2010 », estime le FMI, et contribuer à un tiers de (un point de PIB) de la croissance américaine. « L'un des aspects positifs de la reprise est que le boom économique des pays émergents n'a pas été financé par des capitaux étrangers, à l'exception de certains pays d'Europe orientale ou de l'ex-union soviétique, souligne le FMI. En conséquence, la reprise des émergents est beaucoup moins dépendante que par le passé de celle des pays développés ». Le scénario de reprise retenu par le FMI est évidemment assorti de plusieurs aléas, l'environnement demeurant « inhabituellement incertain ». Côté positif, le risque systémique recule. Mais l'ampleur des plans de relance et de la récession dans les économies développés signifie que les marges de manoeuvre ? les déficits publics atteignent 9 points de PIB - sont aujourd'hui très limitées « laissant ces économies à la merci de nouveaux chocs externes ».
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